Dans une contrée montagneuse de l’ouest de la Norvège, Isak, paysan misérable, s’installe en pionnier dans une vallée isolée et s’unit bientôt à une jeune épouse, Inger, comme lui humble, illettrée et dure à la tâche. Des années de labeur, d’errements et d’expériences vont peu à peu transformer leurs terres en un domaine prospère où grandissent leurs quatre enfants.
Dans un style d’une extrême sobriété, où les personnages se dessinent et vivent à la seule lumière de leurs paroles et de leurs actes, Hamsun fait revivre une humanité disparue, et dépeint sans doute en Inger l’un des plus beaux personnages féminins de la littérature nordique.
Fils de paysans pauvres, Knut Hamsun (1859-1952) mène une vie errante jusqu’à la publication en 1890 de son roman Faim, qui lui apporte la célébrité. Paru en 1917, L’Éveil de la glèbe le mènera au prix Nobel de littérature. Il fut admiré d’auteurs aussi divers que Thomas Mann, Hermann Hesse, Henry Miller ou Arthur Koestler.