Artaud rencontre Génica Athanasiou en 1921, alors qu’ils sont tous deux acteurs dans la troupe du Théâtre de l’Atelier ; elle sera son grand amour.
Artaud est alors un jeune poète qui n’a rien publié, ou presque : c’est durant leur relation qu’il noue des liens avec la N.R.F., les surréalistes, Abel Gance ou Carl Dreyer, et qu’il vit une grande partie de sa carrière d’acteur, au théâtre et au cinéma.
Déjà ses problèmes psychiatriques et de toxicomanie envahissent sa vie personnelle ; Génica soutiendra contre eux une lutte perdue d’avance.
Cette correspondance amoureuse, tantôt sublime, tantôt déchirante, est le vivant témoignage d’une passion, tout autant que celui de la descente aux enfers d’une des figures les plus complexes des avant-gardes françaises du XXe siècle.