En 1802, alors que la Suisse est dirigée par une instable République helvétique née dans le sillage de la Révolution française, une rumeur se répand dans le Pays de Vaud : les seigneurs d’hier tenteraient de faire rétablir leur droit à lever la dîme, attesté par leurs archives. Qu’à cela ne tienne : dans tous les châteaux qui parsèment les vallées vaudoises, brûlons les archives, et la dîme disparaîtra pour de bon…
Ainsi débute, avec une circonspection et des atermoiements que seul le regard de Ramuz pouvait rendre à la fois si drôles et si touchants, la guerre aux papiers.
Admiré par des écrivains aussi divers que Stefan Zweig, Thomas Mann ou Paul Valéry, Charles Ferdinand Ramuz (1878-1947) fut l’un des plus grands écrivains suisses du xxe siècle. La Guerre aux papiers est le dernier roman qu’il publia.