La Jeune Fille verte est le dernier roman publié par Paul-Jean Toulet (1867-1920), quelques mois avant son décès. Considéré comme son chef-d’œuvre, ce texte se fait à la fois chronique balzacienne de la vie publique et secrète d’une petite ville du Béarn, et tortueuse éducation sentimentale d’un fils de famille, viveur désinvolte qui n’est pas sans emprunter quelques traits à la propre jeunesse de l’auteur.
Dans cette fresque provinciale d’une souriante misanthropie, les ambitions et les concupiscences, recuites au feu de l’ennui, amènent intrigues, liaisons, mensonges et calculs machiavéliques – et c’est toujours avec la même grâce élégante que Toulet s’amuse de ce microcosme, où l’on retrouve toute l’humanité.