Edith Wharton aux éditions Sillage :
1862 : Le 24 janvier, naissance d’Edith Newbold Jones. Ses parents, George Frederic et Lucrecia Stevens Jones, appartiennent à la haute société new-yorkaise. Ils sont apparentés aux Van Rensselaer – l’une des plus riches et plus prestigieuses familles new-yorkaises.
1866–1872 : La famille d’Edith séjourne en Europe. Enfant précoce, elle y commence l’apprentissage du français, de l’italien et de l’allemand.
1874 : La famille d’Edith est de retour à New York.
1877 : Elle écrit son premier roman, Fast and Loose (Libre et légère), qui ne paraîtra qu’à titre posthume, en 1977. Un ami de ses parents, E. A. Washburn, cousin de Ralph Waldo Emerson, l’encourage à lire et à se consacrer à l’écriture.
1878 : Édition à compte d’auteur d’un recueil de poèmes, Verses.
1880 : Elle publie anonymement cinq poèmes dans l’Atlantic Monthly. Sa famille n’encourage pas ses ambitions littéraires, les jugeant inconvenantes pour une jeune femme de son milieu.
1882 : Mort de son père. Elle se fiance avec Henry Stevens au mois d’août. Les fiançailles sont rompues en octobre, sans que l’on n’en connaisse exactement la raison.
1883 : Elle rencontre Walter Van Rensselaer Berry, descendant de la famille Van Rensselaer, avec qui elle a une brève idylle. Juriste, diplomate, il deviendra par la suite un ami d’Henry James, puis, en 1916, de Marcel Proust, qui lui dédiera Pastiches et mélanges.
1885 : En avril, elle épouse Edward Robbins Wharton. Riche oisif issu du même milieu qu’elle, il est de douze ans son aîné. En juin, décès d’Henry Stevens, dans des circonstances inexpliquées. Elle rencontre Egerton Winthrop, qui lui conseille des lectures et lui présente Charles Darwin, Thomas Henry Huxley, Herbert Spencer…
1886–1889 : Nombreux voyages en Europe avec son époux et Egerton Winthrop. Le couple se réinstalle à New York en 1889.
1890 : Edith publie pour la première fois une nouvelle, « Mrs. Manstey’s view », dans le Scribner’s Magazine. Elle fait la rencontre d’Henry James, dont elle deviendra une amie proche. Son mari, Edward Wharton, commence à souffrir d’une dépression dont il ne se remettra jamais vraiment.
1893 : Elle rencontre Paul Bourget aux États-Unis. Il l’introduira dans les salons parisiens lorsqu’elle s’installera en France.
1896 : Edith et son époux effectuent un voyage de huit mois en Europe.
1897 : Elle publie un livre sur la décoration d’intérieur, The Decoration of Houses, co-écrit avec Ogden Codman.
1900 : Publication d’une longue nouvelle, The Touchstone (La Pierre d’achoppement).
1901 : Mort de sa mère, à Paris.
1902 : Publication de son premier roman, The Valley of Decision (Les Amours d’Odon et Fulvia). On diagnostique des troubles mentaux allant au-delà d’une simple dépression à Edward Wharton (il s’agit probablement de ce que l’on nomme aujourd’hui un trouble bipolaire). Le couple s’installe dans une demeure somptueuse, « The Mount », à Lenox (Massachusetts), où Edith écrira plusieurs de ses romans, notamment The House of Mirth (Chez les heureux du monde).
1903 : Elle rencontre Bernard Berenson, célèbre historien d’art.
1904 : Elle travaille à The House of Mirth. Visite à Henry James en Angleterre.
1905 : Publication de The House of Mirth, qui remporte immédiatement un très grand succès.
1906 : Séjour à Paris, où elle passera de plus en plus de temps les années suivantes. Elle rencontre Jacques-Émile Blanche, Anna de Noailles, André Gide, Jean Cocteau…
1907 : Elle rencontre William Morton Fullerton, correspondant du Times à Paris et homme de lettres, avec qui elle débutera une liaison en 1908. Edith et son époux ne vivent plus que rarement sous le même toit – elle est à Paris, lui aux États-Unis.
1908 : La maladie nerveuse d’Edward Wharton est déclarée incurable. Edith voyage en Angleterre en compagnie d’Henry James. Elle publie de nombreuses nouvelles.
1909 : Tensions avec son mari, qui admet avoir détourné des sommes importantes lui appartenant.
1910 : Elle s’installe rue de Varenne, à Paris. Fin de sa liaison avec Fullerton, et début d’une autre avec Walter Berry, qu’elle n’a jamais cessé de fréquenter.
1911 : Publication d’Ethan Frome dans le Scribner’s Magazine. Les relations avec son mari se dégradent encore. « The Mount » est mis en vente. Elle rend visite en Toscane à Bernard Berenson.
1912 : Publication de The Reef (L ’Écueil).
1913 : Divorce d’avec Edward Robbins Wharton. En avril, voyage en Sicile avec Walter Berry.
1914–1915 : Elle fonde les American Hostels for Refugees, lève des fonds pour soutenir l’effort de guerre et visite les hôpitaux du front, accompagnée de Walter Berry. Les récits de ces visites seront publiés en 1915 dans le recueil Fighting France, from Dunkerque to Belfort (La France en guerre).
1916 : Elle est faite Chevalier de la Légion d’honneur. Elle multiplie les interventions pour encourager l’entrée en guerre des États-Unis. Mort d’Henry James.
1917 : Publication de Summer (Été).
1919 : Commence l’écriture de The Age of Innocence (Le Temps de l’innocence).
1921 : Elle est la première femme à recevoir le prix Pulitzer, pour The Age of Innocence, paru l’année précédente.
1922 : Parution de The Glimpses of the Moon (La Splendeur des Lansing), qui remporte un très grand succès.
1925 : Parution de The Mother’s Recompense (Le Bilan). Elle reçoit la visite de Sinclair Lewis, ainsi que celle de Francis Scott Fitzgerald, qui se présente ivre et ne lui laisse pas une forte impression.
1927 : Décès de Walter Berry.
1928 : Décès d’Edward Wharton. Elle s’installe dans une vaste demeure à Sainte-Claire-le-Château, dans les environs de Hyères, qui était sa résidence d’hiver depuis 1919.
1931 : Elle renoue une amitié avec Morton Fullerton.
1932 : Publie The Gods Arrive (Les Dieux arrivent). Commence à travailler à son autobiographie, A Backward Glance (Les Chemins parcourus).
1935 : Elle survit à un accident vasculaire cérébral.
1937 : Le 11 août, décès d’Edith Wharton, des suites d’une crise cardiaque survenue au début du mois de juin.
Summer (Été) parut pour la première fois en revue dans le mensuel new-yorkais McClure’s Magazine, de février 1917 à août 1917.
Le texte fut repris en volume la même année, chez l’éditeur D. Appleton, à New York.
Le roman fut traduit pour la première fois, sans nom de traducteur et sous le titre Plein Été, pour la Revue de Paris, où il parut en plusieurs livraisons entre octobre et novembre 1917. La même traduction fut publiée en volume, revue et corrigée, toujours anonymement, aux Éditions Plon-Nourrit en 1918.
Cette traduction fut régulièrement republiée chez différents éditeurs. En 2006, les Éditions de La Découverte la font reparaître en attribuant la traduction à Louis Gillet, l’un des traducteurs historiques de Wharton, sans justifier cette attribution. En 2014, les Éditions Ombres la publient de nouveau, en attribuant cette fois la traduction à Charles Du Bos, autre traducteur historique de Wharton. Plusieurs sources américaines, notamment la biographie consacrée à Edith Wharton par l’universitaire Richard Lewis (couronnée par le prix Pulitzer de la Biographie en 1976), confirment cette attribution.
Nous reproduisons ici la traduction parue aux Éditions Plon-Nourrit en 1918.
Œuvres traduites en français
Romans
Les Amours d’Odon et Fulvia, trad. par Jean Pavans, Paris, Flammarion, 2016.
Au temps de l’innocence, trad. par Madeleine Taillandier, Paris, Plon-Nourrit, 1921. Nouvelle trad. par Diane de Margerie sous le titre Le Temps de l’innocence, Paris, Flammarion, 1985.
Les Beaux Mariages, trad. par Suzanne Mayoux, Paris, Robert Laffont, 1964.
Le Bilan, trad. par Louis Gillet, Paris, Perrin, 1928. Réédition sous le titre La Récompense d’une mère, Paris, Flammarion, 1983.
Les Boucanières, roman inachevé, trad. par Gabrielle Rolin, Paris, Plon, 1994.
Chez les heureux du monde, trad. par Charles Du Bos, Paris, Plon-Nourrit, 1908.
Les Dieux arrivent, trad. par Jean Pavans, Paris, Flammarion, 1999.
L ’Écueil, trad. par Sabine Porte, Paris, Christian Bourgois, 1986.
Leurs enfants, trad. par Louis Gillet, Paris, Plon, 1931.
Ethan Frome (sous le titre : Sous la neige), trad. par Charles Du Bos, Plon-Nourrit, 1912. Nouvelle trad. par Pierre Leyris sous le titre Ethan Frome, Mercure de France, 1969. Nouvelle trad. par Julie Wolkenstein, Paris, P.O.L., 2014.
Le Fruit de l’arbre, trad. par Marthe Gauthier, Paris, Flammarion, 1990.
Libre et légère, trad. par Jean Pavans, Paris, Flammarion, 2002.
Les New–Yorkaises, trad. par Jean Pavans, Paris, Flammarion, 1999.
La Pierre d’achoppement, trad. par Jean-Pierre Naugrette, Belval, Circé, 2009.
La Splendeur des Lansing, trad. par Sophie Mayoux, Paris, Flammarion, 2000.
Sur les rives de l’Hudson, trad. par Jean Pavans, Paris, Flammarion, 1996.
Un fils au front. Juin 1916, trad. par Paul Alfassa, Paris, Plon-Nourrit, 1924. Nouvelle trad. par Jean Pavans sous le titre Un fils sur le front, Paris, Flammarion, 2004.
Vieux New York, trad. par Claire Malroux, Paris, Flammarion, 1989.
Nouvelles
Une affaire de charme, trad. par Jean Pavans, Paris, Flammarion, 2002.
Beatrice Palmato : fragment érotique et autres textes, trad. par Maxime Rovere, Paris, Rivages, 2014.
Les Entremetteurs, trad. par Claire du Parc et Aude de Mézerac, Paris, La Découverte, 2004.
Fièvre romaine, trad. par Claire Malroux, Diane de Margerie, Anne Rolland et François-Xavier Jaujard, Paris, Flammarion, 1988.
Le Fils, trad. par Anne Rolland, Paris, Mercure de France, 1991.
Histoires de fantômes 1. Le Triomphe de la nuit, trad. par Florence Lévy-Paoloni, Paris, Terrain vague, 1989.
Histoires de fantômes 2. Grain de grenade, trad. par Florence Lévy-Paoloni, Paris, Terrain vague, 1990.
Kerfol, et autres histoires de fantômes, trad. par Jean-Pierre Naugrette, Paris, LGF, 2011.
Madame de Treymes, trad. par Frédérique Daber et Emmanuèle de Lesseps, Paris, Christian Bourgois, 1986.
Les Metteurs en scène, sans nom de traducteur, Paris, Plon-Nourrit, 1909.
La Plénitude de la vie, trad. par Maxime Rovere, Paris, Rivages, 2013.
Preuve d’amour, trad. par Jean Pavans, Paris, Flammarion, 2005.
Le Retour à la maison, sans nom de traducteur, Toulouse, Ombres, 2009.
Essais
La France en automobile, trad. par Jean Pavans, Paris, Mercure de France, 2015.
Les Mœurs françaises et comment les comprendre, trad. par Jean Pavans, Paris, Payot, 1999.
Paysages italiens, trad. par Maxime Rovere, Paris, Rivages, 2012.
Les Règles de la fiction, suivi de Marcel Proust, trad. par Jean Pavans, Paris, Viviane Hamy, 2006.
Le Vice de la lecture, trad. par Shaïne Cassim, Paris, Le Sonneur, 2009.
Villas et jardins d’Italie, trad. par Michèle Hechter, Paris, Tallandier, 2009.
Voyages au front, sans nom de traducteur, Plon-Nourrit, 1916. Nouvelle trad. par Caroline Guény sous le titre La France en guerre, 1914–1915, Paris, Éditions de Tournon, 2007.
Voyage au Maroc, trad. par Frédéric Monneyron, Monaco, Le Rocher, 1996.
Autobiographie – Correspondance
Les Chemins parcourus, suivi de La Vie et moi, trad. par Jean Pavans, Paris, Flammarion, 1995.
Lettres d’Edith Wharton et Henry James, 1900–1915, Powers Lyall H. (éd.), choix et trad. par Claude Demanuelli, Paris, Le Seuil, 2000.
Lettres à l’ami français [Léon Bélugou], Lesage Claudine (éd.), Paris, Michel Houdiard, 2001.
Études critiques
Amfreville Marc et Singley Carol J., Maison de deuil, maison de liesse ? The House of Mirth d’Edith Wharton, Paris, Fahrenheit, 2013.
Amfreville Marc (éd.), Lectures d’Edith Wharton. The House of Mirth, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
Collas Philippe et Villedary Éric, La Côte d’Azur au temps d’Edith Wharton, Paris, Plume, 2002.
Ginfray Denise, Edith Wharton. L ’objet et ses fictions, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2003.
Lesage Claudine, Edith Wharton en France. Les années hyéroises, suivi de « Plate ou gazeuse ? », nouvelle d’Edith Wharton, Sainte-Marguerite-sur-Mer, Éd. des Équateurs, 2011.
O’Kelly Dairine (éd.), Études et documents sur Edith Wharton : à propos de The Custom of the Country, dix études présentées lors d’un colloque tenu à Hyères en janvier 2001, Reims, Mallard, 2002.
Margerie Diane de, Edith Wharton. Lecture d’une vie, Paris, Flammarion, 2000.
Russell Vivian, Jardins d’Italie d’Edith Wharton, trad. par Hélène Morita, Paris, Albin Michel, 1998.
Ullmo Anne, Edith Wharton. La conscience entravée, Paris, Belin, 2001.
Ullmo Anne, Edith Wharton, The Age of Innocence. L ’art du contretemps, Paris, Ellipses, 2001.