Theodor Storm

Theodor Storm aux éditions Sillage :

1817 : Le 14 septembre, naissance de Hans Theodor Woldsen Storm à Husum, sur la côte ouest du Schleswig – le duché est alors rattaché au royaume du Danemark. Son père est conseiller juridique.

1820 : Naissance de sa sœur Helene.

1821 : Entrée à l’école primaire.

1822 : Naissance de sa sœur Lucie.

1824 : Naissance de son frère Johannes.

1825 : Dans la nuit du 3 au 4 février, une tempête ravage la côte, les eaux atteignant la place du marché d’Husum – on dénombrera 800 victimes.

1826 : Naissance de son frère Otto. À l’automne, entrée au Gelehrtenschule, établissement que Storm quittera en 1835. Il découvre Goethe et Schiller.

1829 : À la mort de sa sœur Lucie, Storm écrit son premier poème.

1833 : Naissance de son frère Aemil.

1835 : Intègre le lycée Katharineum de Lübeck. Découvre Heine et Eichendorff. Il fait la connaissance du poète et dramaturge Emanuel Geibel.

1836 : Obtient son baccalauréat.

1837 : Études de droit à l’université de Kiel. En septembre, fiançailles avec Emma Kühl ; elles seront rompues l’année suivante.

1838 : Poursuit ses études de droit à Berlin.

1839 : Storm revient à Kiel, où il se lie d’amitié avec les frères Theodor et Tycho Mommsen. Découverte de Eduard Mörike.

1840 : Storm, qui habite avec Theodor Mommsen, entreprend avec lui et Tycho de recueillir des contes et légendes du Schleswig-Holstein ; il publie ses premiers poèmes.

1842 : Bertha von Buchan, âgée de 16 ans, refuse sa proposition de mariage. Son diplôme obtenu, Storm travaille dans l’étude de son père.

1843 : De retour à Husum, Storm devient avocat en février. Publication avec les frères Mommsen du Liederbuch dreier Freunde.

1844 : Storm se fiance à sa cousine Constanze Esmarch, avec laquelle il se mariera deux ans plus tard.

1847 : Mort de sa sœur Helene. Début d’une longue liaison avec Dorothea Jensen, qu’il épousera finalement en 1866.

1848 : Parution de son premier récit en prose, Marthe und ihre Uhr (Marthe et sa montre, non traduit). La Première guerre de Schleswig éclate en mai après l’annexion du duché par le Danemark et l’intervention de la Prusse ; progressiste, lié aux milieux nationalistes, Storm devient secrétaire de la Société des volontaires patriotes – il donne également des articles au SchleswigHolsteinische Zeitung, proche du gouvernement provisoire et dont Theodor Mommsen est le rédacteur en chef. Le jour de Noël, naissance de son premier fils, Hans ; ils auront une relation difficile.

1849 : Parution du roman Immensee (Immensee). La même année, il écrit pour son fils Hans le conte Der kleine Häwelmann (JeanleMignot).

1851 : Naissance de son fils Ernst.

1852 : Le conflit contre le Danemark se solde par une défaite des patriotes ; Storm se voit retirer son privilège d’avocat par le gouvernement danois. Il exercera à Potsdam l’année suivante. Publie un premier recueil de poèmes.

1853 : Entre en correspondance avec Theodor Fontane et Paul Heyse. Naissance de son fils Karl.

1854 : Parution des nouvelles Im Sonnenschein (Au soleil, non traduit) et de Ein grünes Blatt (Une feuille verte, non traduit).

1856 : Emménagement à Heiligenstadt en Thuringe, où Storm devient juge. Nouvelle édition de ses poèmes.

1859 : Parution de Auf dem Staatshof (Au « Staatshof »). Storm fonde une société de chant choral.

1860 : Naissance de sa fille Lucie.

1862 : Parution de la nouvelle Am Kamin (Au coin du feu).

1863 : Parution des nouvelles Auf der Universität (À l’université) et Abseits (Audehors, non traduit). Naissance de sa fille Elsabe.

1864 : La Prusse occupe le Schleswig ; Storm est élu Landvogt – juge et chef de la police – de la ville d’Husum, où il rentre le 12 mars. Parution du conte Die Regentrude (La Dame de la pluie).

1865 : Naissance de sa fille Gertrud ; son épouse meurt le 24 mai des suites de l’accouchement. En septembre, il est l’invité de Tourguéniev à Baden-Baden.

1866 : Le 13 juin, mariage avec Dorothea Jensen.

1867 : Les duchés de Schleswig et Holstein sont annexés par la Prusse. Publication de Eine Malerarbeit (Un travail de peintre).

1868 : Opposé à la tutelle prussienne, Storm est démis de ses fonctions de Landvogt et devient simple juge de district ; pour compléter ses revenus, il est contraint de louer le rez-de-chaussée de sa maison. Naissance de sa fille Friederike. Parution d’une édition de ses œuvres en six volumes chez G. Westermann.

1870 : Storm se déclare opposé à la guerre menée par la Prusse contre la France.

1872 : Parution de Draußen im Heidedorf (Au village, làbas, sur la lande).

1874 : Publication de Pole Poppenspäler (Paul, le joueur de marionnettes), conte pour enfants. Mort de son père.

1876 : Publication de la nouvelle Aquis submersus (Aquis submersus).

1877 : Entre en correspondance avec Gottfried Keller.

1878 : Parution de deux nouvelles, Renate (Renate) et Carsten Curator (Carsten Curator).

1879 : Mort de sa mère. Parution de Zur “Wald und Wasserfreude” (À l’auberge « Aux plaisirs de la forêt et de l’eau »), Im Brauerhaus (Dans la maison du brasseur), Eekenhof (Eekenhof).

1880 : Storm, qui a obtenu une promotion l’année précédente, prend sa retraite ; il vend sa maison d’Husum et s’installe à Hademarschen, où vit son frère Johannes. Parution de la nouvelle Die Söhne des Senators (Les Fils du sénateur).

1881 : Parution de Der Herr Etatsrat (Monsieur le Conseiller d’État).

1882 : Parution de la nouvelle Hans und Heinz Kirch (Hans et Heinz Kirch).

1883 : Il est décoré du Bayerischer Maximiliansorden für Wissenschaft und Kunst (Ordre de Maximilien de Bavière pour la Science et les Arts).

1885 : Publication de John Riew (John Riew) et de Ein Fest auf Haderslevhuus (Une fête à Haderslevhuus).

1886 : Storm commence à travailler à ce qui deviendra Der Schimmelreiter (L’Homme au cheval blanc). Sa santé se détériore. En décembre, mort de son fils Hans.

1887 : Parution de Ein Doppelgänger (John Hansen et son double) et de Ein Bekenntnis (Une confession).

1888 : En février, Storm achève Der Schimmelreiter (L’Homme au cheval blanc), considéré comme son chef- d’œuvre. Il meurt le 4 juillet, à Hademarschen. Il est enterré dans sa ville natale, au cimetière St.-Jürgen-Friedhof.

Repères bibliographiques

Éditions de Der Schimmelreiter

 Der Schimmelreiter parut dans le numéro 55 (avril-juin 1888) de la revue Deutsche Rundschau, publiée à Berlin par la maison Gebrüder Paetel. Il fut repris en volume cette même année, chez le même éditeur.

Deux traductions françaises ont paru à ce jour : la première sous le titre L’Homme au cheval gris, par Robert Pitrou (Paris, Delamain et Boutelleau, 1928) ; la seconde, reproduite dans le présent volume, sous le titre L’Homme au cheval blanc, par Raymond Dhaleine (Paris, Aubier, 1945).

Œuvres complètes

Sämtliche Werke (éd. Peter Goldammer), Berlin-Weimar, Aufbau Verlag, 1972, 4 vol.

Sämtliche Werke (éds. Karl Ernst Laage et Dieter Lohmeier), Francfort-sur-le-Main, Deutscher Klassiker Verlag, 1987-1988, 4 vol.

Œuvres en traduction

Contes, nouvelles, récits

Aquis submersus, trad. par Robert Pitrou, Paris, Aubier, 1929.

Contes du tonneau, trad. par Paul Berlin, Paris, Delagrave, 1936.

Contes du tonneau, suivis de trois nouvelles [« Au village, là-bas, sur la lande », « Au “Staatshof” » et « Une fête à Haderslevhuus »], trad. par Robert Pitrou, Paris, Aubier, 1943.

La Dame de la pluie, trad. par Pierre Nicolas, Paris, Éditions mondiales, 1973.

Les Fils du sénateur, trad. par Alain Préaux, Bruxelles, Le Cri, 2006.

Hans et Heinz Kirsch, trad. par Robert Pitrou, Paris, Aubier, 1930 ; nouvelle trad. sous le titre Le Fils du marin, par Roland Fuentès, Paris, Syros, 2007.

Immensee, trad. par Alzir Hella et Olivier Bournac, Paris, Stock, Delamain et Boutelleau, 1930 ; nouvelle trad. sous le titre Le Lac aux avettes, par Charles Jeanson, Villers-Cotterêts, Ressouvenances, 2016.

JeanleMignot, trad. par Géraldine Elschner, Saint-Germain-en-Laye, Éditions Nord-Sud, 1995.

Nouvelles, trad. d’Alain Cozic, Paris, Les Belles Lettres, 2018 [comprend « Au coin du feu », « Au château », « À l’université », « Un travail de peintre », « Un paisible musicien », « À l’auberge “Aux plaisirs de la forêt et de l’eau” », « Dans la maison du brasseur » et « Monsieur le Conseiller d’État »].

Les Ombres grises du souvenir, trad. d’Alain Cozic, Toulouse, Éditions Ombres, 1990 [comprend « Carsten Curator », « John Riew », « John Hansen et son double » et « Une confession »].

Paul, le joueur de marionnettes, adapté par Manfred Schenker, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1934.

Pour la chronique de Grieshuus, trad. par Robert Pitrou, Paris, Aubier, 1954.

Renate, suivi de Eekenhof, trad. par Robert Pitrou et Maurice Denis, Paris, Éditions Montaigne, Fernand Aubier, 1931.

Viola Tricolor et autres nouvelles, trad. par Jean-Pierre Chassagne, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2010 [comprend « Viola Tricolor », « En face, sur la place du marché », et « L ’Ermitage dans la forêt »].

Poésie

Dix poèmes, trad. par Herbert Holl, Nantes, Éditions du Nadir, 1981.

Florilège poétique de T. Storm, transcriptions poétiques par Ambroise-Luc, Saint-Sernin, Éditions du Lanceur de pierres, 2017.

Études critiques

Pitrou Robert, La Vie et l’œuvre de Theodor Storm (18171888), Paris, Alcan, 1920.

Wooley Elmer Otto, Studies in Theodor Storm, Bloomington, Indiana University, 1943.

Wedberg Lloyd Warren, The Theme of Loneliness in Theodor Storm’s Novellen, La Haye-Londres-Paris, Mouton, 1964.

Teitge Hans Erich, Theodor Storm Bibliographie, Berlin, Deutsche Staatsbibliothek, 1967.

McCormick Edward Allen, Theodor Storm’s Novellen : essays on literary technique, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1964.

Rogers Terence John, Techniques of solipsism : a study of Theodor Storm’s narrative fiction, Cambridge, The Modern Humanities Research Association, 1970.

Alt Arthur Tilo, Theodor Storm, New York, Twayne Publishers, 1973.

Artiss David, Theodor Storm : studies in ambivalence : symbol and myth in his narrative fiction, Amsterdam, J. Benjamins, 1978.

Fasold Regina, Theodor Storm, Leipzig, Biblio-graphisches Institut, 1988.

Sobel Alfred, Theodor Storm Bibliographie, 19671991, Wiesbaden, A. Sobel, 1993.