Quelques années après la fin de la Première Guerre mondiale, Maxime, un jeune vétéran, revient de Vienne, où il était parti faire fortune après l’armistice. N’ayant réussi à rien, sans un sou en poche, il reprend contact avec un ancien ami, André Blutel, dès son arrivée.
Blutel, devenu médecin, l’invite à dîner dans le bel appartement que lui a installé sa maîtresse. Cinq invités les rejoignent. Au fil de la soirée vont se faire jour la somme des luttes, des mesquineries, des résignations par lesquelles tous ces petits-bourgeois ont dû passer pour conquérir leur statut social et s’y cramponner.
Maxime n’a jamais su ni autant qu’eux voulu réussir. Ce soir-là, chez Blutel, il parviendra enfin à l’admettre, et peut-être même à comprendre pourquoi.
Paru en 1927, Un soir chez Blutel est le troisième roman d’Emmanuel Bove (1898-1945).