Nous pouvons jouer avec le mot vie et sa douzaine de sens différents jusqu’à ce que nous soyons las de jouer ; nous pouvons discuter dans divers langages de toutes les philosophies de la terre, mais un fait demeure indubitable – nous n’aimons pas la vie, tout préoccupés que nous sommes de la conserver ; à vrai dire nous n’aimons pas la vie du tout, mais le fait d’être vivant. (R. L. Stevenson)
En 1752, l’Écosse se relève à peine d’une guerre meurtrière. Le pouvoir anglais fait peser lourdement sa main sur les clans highlanders qui l’ont défié. Depuis leur exil, les chefs de clan survivants tentent de ranimer une rébellion vouée à l’échec.
C’est le décor que Stevenson choisit pour Enlevé !. Il y retrace les pérégrinations d’un jeune héritier spolié par un oncle qui veut le faire disparaître et d’un rebelle pourchassé par les anglais – improbable duo que seul le statut de fugitif va rapprocher.
Reconstitution historique d’une grande fidélité, Enlevé ! parut en 1886, la même année que L’Étrange Cas du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde, et reste l’un des plus célèbres romans d’aventures de Stevenson.
Lord Hermiston est une éminente figure du Glasgow du début du XIXe siècle. Juriste de renom, il est connu pour ses opinions conservatrices, son franc-parler et sa sévérité implacable. Son fils unique, Archibald, étudiant en droit, s’émeut un jour de la férocité avec laquelle il envoie un malfaiteur à la potence : c’est le point de départ d’un conflit qui va bouleverser la vie du père comme du fils.
Relégué dans un domaine campagnard, Archibald va bien involontairement aggraver sa situation en tombant amoureux fou d’une jeune femme du voisinage, roturière qu’il lui est impossible d’épouser…
Stevenson était en train d’achever la rédaction d’Hermiston lorsqu’il mourut, fin 1894, aux îles Samoa. Publié sur les instances d’Henry James, qui en avait lu le manuscrit, Hermiston reste l’un de ses romans les plus ambitieux.
Keawe, jeune marin hawaïen, profite d’une escale pour visiter San Francisco, quand il rencontre un vieil homme riche et mélancolique, propriétaire d’une mystérieuse bouteille dotée d’immenses pouvoirs…
Quelques mois plus tard, une deuxième rencontre scellera pour de bon son destin : celle d’une jeune fille aussi belle qu’aimante et généreuse. Leur marche vers le bonheur va se trouver étrangement compliquée par la bouteille et le petit diable qu’elle renferme – créature dont il est difficile de dire si elle résout plus de problèmes qu’elle n’en amène…
C’est en 1889, année de l’installation de Stevenson aux Îles Samoa, qu’est rédigé Le Diable dans la bouteille. Conte léger et profond, mené de main de maître, ce texte est l’une des dernières nouvelles d’un Stevenson alors au sommet de son art.
Après une brillante carrière militaire menée aux Indes, le général Vandeleur revient à Londres nanti d’un diamant énorme, d’une beauté et d’une valeur incommensurables, présent du Rajah de Kashgar. Comment pourrait-il se douter qu’il se fait ainsi le messager du chaos ?
Depuis son épouse jusqu’aux bandits les plus endurcis, en passant par son secrétaire, un digne ecclésiastique ou un jardinier mal embouché : le diamant tourne toutes les têtes, mais ne se laisse capturer bien longtemps par personne. Arrive pourtant le prince Florizel de Bohême, héros stevensonien par excellence, dont la clairvoyance amènera au problème une solution inattendue…
Quand un prince voyage incognito, il s’expose à entendre des choses bien désagréables. Othon, séduisant jeune homme, règne dans l’insouciance sur une petite principauté allemande, quand par hasard il apprend qu’il lui reste quarante-huit heures pour éviter une déclaration de guerre, se débarrasser d’un dangereux arriviste et sauver son couple du naufrage.
Qui pourrait venir à bout de pareille situation ? De péripétie en rebondissement, Stevenson construit sans en avoir l’air un conte initiatique d’une grâce parfaite.
Robert Louis Stevenson lutta sa vie durant contre une santé défaillante, un père tyrannique et une irrésistible envie de parcourir le monde, sans trêve ni repos. Auteur de L’Île au trésor et de L’Étrange Cas du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde, il meurt aux Samoa, âgé de quarante-quatre ans.
On dit que dans le sein de l’homme le plus ordinaire un poète est mort jeune. Mais il est peut-être plus juste d’affirmer que ce barde, même s’il ne fait pas partie des grands, survit dans presque tous les cas et qu’il est le sel de la vie de celui qui l’abrite. Jamais justice n’est rendue aux multiples ressources et à la fraîcheur méconnue de l’imagination de l’homme… – R.L. Stevenson
On dit que dans le sein de l’homme le plus ordinaire un poète est mort jeune. Mais il est peut-être plus juste d’affirmer que ce barde, même s’il ne fait pas partie des grands, survit dans presque tous les cas et qu’il est le sel de la vie de celui qui l’abrite. Jamais justice n’est rendue aux multiples ressources et à la fraîcheur méconnue de l’imagination de l’homme…
Ce volume comprend : Un chapitre sur les rêves, Plaidoyer pour les oisifs, Mendiants, Les Porteurs de lanternes, Aes Triplex, El Dorado et Pulvis et umbra.
Dans un pays de collines, vaste, lumineux et plein d’attrait, j’ai eu le bonheur, dans ma jeunesse, de faire la connaissance d’un certain mendiant…
Stevenson s’inspire des souvenirs que lui laissèrent les vagabonds croisés en Écosse durant ses jeunes années pour composer ce court texte, à la fois réflexion morale sur le don et célébration de la profondeur de l’instinct littéraire. L’écrivain s’y présente à son lecteur avec la simplicité et la force d’un style qui le classe parmi les grands.