Ricardo Güiraldes

Ricardo Güiraldes aux éditions Sillage :

guiraldes1886 : Naissance de Ricardo Güiraldes le 13 février. Il est le second fils d’une famille de grands propriétaires terriens. Son père, Manuel Güiraldes, est un homme de grande culture et un amateur d’art, goût qu’il transmettra à Ricardo, qui toute sa vie peindra et dessinera.

1887-1890 : La famille Güiraldes quitte l’Argentine pour s’installer à Paris, où Ricardo pourra apprendre très jeune, outre l’espagnol, l’allemand et le français. Son goût pour le français marquera profondément son style et ses préférences littéraires.

1891-1902 : Il passe son enfance et sa jeunesse entre San Antonio de Areco, où se trouve l’estancia familiale, baptisée La Porteña, et Buenos Aires. C’est à San Antonio qu’il entre en contact avec la vie campagnarde et l’univers des gauchos qui alimenteront plus tard la genèse et l’écriture de Raucho et de Don Segundo Sombra. C’est également à San Antonio qu’il rencontre Segundo Ramirez, personnage qui inspirera la figure de Don Segundo Sombra. Un précepteur mexicain encourage ses aspirations littéraires ; il étudie dans plusieurs institutions jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en 1902.

1903-1910 : Il se consacre sans conviction à ses études, tout d’abord d’architecture puis de droit, et il s’essaye sans succès à diverses professions.

1910 : Il part pour l’Europe et visite le Japon, la Russie, l’Inde, le Proche-Orient et l’Espagne avant de s’installer à Paris avec le sculpteur Alberto Lagos, à qui il dédiera son roman Xaimaca. Il y mène une vie oisive et effectue ses premières tentatives littéraires.

1912-1915 : Retour à Buenos Aires, où il épouse Adelina del Carril en 1913. Il publie plusieurs de ses contes dans la revue Caras y Caretas, repris en recueil dans Cuentos de muerte y de sangre en 1915. La même année paraît un premier recueil de poèmes, El cencerro de cristal, où se décèlent les influences de Tristan Corbière, Charles Cros et de son ami Leopold Lugones. L’accueil de la critique argentine est particulièrement hostile.

1916 : Güiraldes et son épouse voyagent sur la côte Pacifique de l’Amérique latine puis visitent la Jamaïque et Cuba. Les notes qu’il prend durant ce voyage lui seront utiles lors de la rédaction de son roman Xaimaca.

1917-1918 : Publication de son premier roman, Raucho (1917) et d’une nouvelle, intitulée Un idilio de Estación (1918) puis rebaptisée Rosaura en 1922.

1919-1923 : Période charnière dans la vie de Güiraldes, qui effectue avec Adelina un nouveau voyage à Paris, où débute son amitié avec Valery Larbaud, qui l’introduit dans les milieux littéraires français, lui faisant notamment découvrir la librairie d’Adrienne Monnier (Güiraldes donnera, en hommage à Larbaud, le nom de Valerio Lares à un personnage de Don Segundo Sombra). C’est lors de ce séjour à Paris qu’il achève Xaimaca et qu’il écrit les dix premiers chapitres de Don Segundo Sombra. De retour en Argentine, il fait paraître la version définitive de Rosaura, puis Xaimaca en 1923, avec plus de succès que ses publications précédentes. Il travaille également à la rédaction de ses Poèmes solitaires et de ses Poèmes mystiques.

1924-1926 : Il se lie avec Jorge Luis Borges ; associés, entre autres, à Brandán Caraffa et Pablo Rojas Paz, ils créent la revue Proa, qui disparaîtra en 1926. La même année, Güiraldes termine et publie Don Segundo Sombra, pour lequel la critique et le public s’enthousiasment très vite.

1927 : Güiraldes effectue son dernier voyage en France. Atteint de la maladie de Hodgkin, il réside à Arcachon, puis est transporté en ambulance à Paris, où il meurt, chez un de ses amis, Alfredo Gonzalez Garano.

Son corps est transporté à Buenos Aires pour être enterré à San Antonio de Areco, non loin de la tombe de Segundo Ramirez.


Bibliographie

 

Œuvres en espagnol

Obras completas, Francisco Luis Bernárdez éd., Buenos Aires, Emecé Editores, 3e éd., 1985.

La première édition de Don Segundo Sombra a paru aux éditions de la revue Proa en 1926 à Buenos Aires.

Œuvres en français

Xaimaca (extraits), traduction de Francis de Miomandre, présentation par Valery Larbaud, Revue européenne, n° 27, 1er mai 1925.
Rosaura, traduction de Mercedes Legrand, présentation par Valery Larbaud, Revue de Genève, t. I et II, avril et mai 1928.
Poèmes solitaires, traduction de Valery Larbaud, Commerce, cahier XV, printemps 1928.
Poèmes mystiques, traduction et introduction de Valery Larbaud, Le Roseau d’or, œuvres et chroniques, n° 6, 1928.
Don Segundo Sombra, traduction de Marcelle Auclair, revue par Jules Supervielle et Jean Prévost, Paris, Gallimard, 1932.

Biographies et ouvrages critiques

Larbaud, Valery, « Ricardo Güiraldes », article paru dans la Nouvelle Revue Française, Paris, 1er janvier 1928, (repris dans Larbaud, Valery, Du navire d’argent (chroniques), Paris, Gallimard, 2003).
Collantes de Terán, Juan, Las Novelas de Ricardo Güiraldes, Sevilla, G. E. H. A., 1959.
Ara, Guillermo, Ricardo Güiraldes, Buenos Aires, Editorial La Mandrágora, 1961.
Previtali, Giovanni, Ricardo Güiraldes and Don Segundo Sombra ; life and works, avant-propos de Adelina del Carril de Güiraldes, préface de Jorge Luis Borges, New York, Hispanic Institute in the United States, 1963.
Ghiano, Juan Carlos, Ricardo Güiraldes, Buenos Aires, Editorial Pleamar, 1966.
Bordelois, Ivonne, Genio y figura de Ricardo Güiraldes, Buenos Aires, Editorial Universitaria de Buenos Aires, 1966.
Castelli Eugenio, Barufaldi Rogelio, Estructura mítica e interioridad en “Don Segundo Sombra”, Santa Fe, Libreria y Editorial Colmegna, 1968.
Blasi, Alberto, Güiraldes y Larbaud ; una amistad creadora, Buenos Aires, Editorial Nova, 1970.
Curet de De Anda, Miriam, El sistema expresivo de Ricardo Güiraldes, Río Piedras, Editorial Universitaria de Puerto Rico, 1976.
Megenney, William W. (éd.), Four essays on Ricardo Güiraldes (1886-1927), Riverside, CA, University of California, 1977.
Chiappini, Julio O., Borges y Ricardo Güiraldes, Rosario, Prov. Santa Fe, Zeus Editora, 1994.
Peris Llorca, Jesús, La Construcción de un imaginario nacional : don Segundo Sombra y la tradición gauchesca, présentation de Sonia Mattalía, Valencia, Universidad de Valencia, 1997.
Bordelois, Ivonne, Un triángulo crucial : Borges, Güiraldes y Lugones, Buenos Aires, Eudeba, 1999.
Michelsen, Jytte, Ricardo Güiraldes : un poeta del viaje, Madrid, Editorial Verbum, 2005.

Liens

Œuvres de Güiraldes au format numérique.