Victor Segalen

Victor Segalen aux éditions Sillage :

Victor Segalen naît à Brest en 1878. Médecin de la Marine en 1902, il part pour Tahiti où il recueille les dernières œuvres de Gauguin après la mort de celui-ci. C’est au cours de ce séjour qu’il écrit les Immémoriaux, publiés en 1907. Il commence l’étude du chinois en 1908. Reçu à l’examen d’élève interprète, il obtient un détachement en Chine, où il reste cinq ans. Il s’installe à Pékin avec sa famille, voyage à travers le pays et au Japon, et participe à la lutte contre l’épidémie de peste en Mandchourie en 1911. Il publie Stèles en 1913, et dirige une expédition archéologique qui part de Pékin début 1914. La mission est interrompue par l’annonce de la guerre : Segalen revient en France où il est affecté à l’hôpital de Brest, puis, à sa demande, sur la ligne de front, près de Dunkerque. Malade, il doit retourner à l’arrière pour y être hospitalisé. Après avoir publié Peintures en 1916, il retourne en Chine l’année suivante pour y recruter des travailleurs ; c’est l’occasion pour lui de s’atteler à de nouvelles recherches archéologiques. Rentré en France en 1918, il travaille au poème Thibet, et envisage après l’armistice de quitter la Marine pour se consacrer à l’archéologie et à son projet d’un Institut de Sinologie. Son état de santé se détériore considérablement, bien qu’il ait selon ses dires renoncé à l’opium depuis fin 1916. Il obtient plusieurs congés de convalescence, souffre d’états dépressifs et d’un épuisement physique total. On découvre son corps le 23 mai 1919 dans la forêt de Huelgoat, avec une profonde blessure au talon et un garrot de fortune.

La majeure partie de son œuvre sera publiée à titre posthume.


Note sur le texte

En décembre 1909, Victor Segalen, arrivé en Chine depuis six mois, s’embarque sur une jonque qui le conduit de Tchong-king à Yi-tchang, tout le long du fleuve Yang-tseu. De ce voyage naîtra Un grand fleuve, texte écrit et retravaillé entre 1910 et 1912.

Un grand fleuve fut publié pour la première fois dans la revue Lettres Nouvelles en janvier 1956, puis repris dans le recueil Imaginaires, aux éditions de La Rougerie, en 1972.

Le Philosophe dans la vie appartient à un ensemble de textes et d’ébauches auxquels Segalen n’eut pas le temps de faire prendre leur forme définitive : il parut pour la première fois dans le recueil Imaginaires (La Rougerie, 1972).