Georges Bernanos

Georges Bernanos aux éditions Sillage :

1888 : Naissance de Louis Émile Clément Georges Bernanos le 20 février, à Paris, dans le 9e arrondisssement. Son père, Émile Bernanos, est tapissier-décorateur ; sa mère, Hermance Moreau, est issue d’une famille de cultivateurs berrichons. L ’enfant grandit dans un milieu catholique très pratiquant et imprégné par les idées monarchistes.

1896 : Émile Bernanos achète une propriété à Fressin, en Artois, où la famille fera des séjours réguliers ; c’est dans cette région que Georges Bernanos situera la plupart de ses romans. En avril, la famille emménage à Neuilly-sur-Seine.

1897 : Entrée de Georges Bernanos au collège de l’Immaculée-Conception, à Paris, fondé par les Jésuites – établissement que fréquente également Charles de Gaulle. Fréquemment malade, il redouble son année de 4e.

1901 : Entrée au petit séminaire de Notre-Dame-des-Champs, à Paris. Il entretient de mauvaises relations avec ses professeurs et avec ses camarades dont il est le souffre-douleur. Il découvre, entre autres auteurs, Balzac, qui le marque profondément ; à Fressin, son père lui fait la lecture à haute voix du journal La Libre Parole, de Drumont.

1903 : L ’adolescent est envoyé au petit séminaire Saint-Célestin, à Bourges.

1904 : Échec à la première partie du baccalauréat ; il devient alors interne au collège d’Aire-sur-la-Lys, près de Fressin, où ses parents se sont établis.

1906 : Son baccalauréat obtenu en juillet, il entame des études de lettres et de droit à Paris.

1907 : Parution de sept nouvelles dans la revue royaliste Le Panache.

1908 : Bernanos rejoint les Camelots du Roi, organisation militante émanant de l’Action française.

1909 : Après que les Camelots ont administré une fessée à un professeur d’histoire en Sorbonne, Bernanos purge une peine de dix jours de prison à la Santé.

1910 : Bernanos fait ses classes à Évreux ; sa santé lui vaut d’être réformé au bout d’un mois.

1911 : En décembre, Bernanos adhère au Cercle Proudhon, issu de l’Action française, qui œuvre pour un rapprochement avec le mouvement syndicaliste.

1913 : Léon Daudet lui propose de prendre la direction d’un hebdomadaire royaliste en difficulté, L ’Avant-garde de Normandie ; Bernanos s’installe à Rouen, où il fait la connaissance de Jeanne Talbert d’Arc – qui serait une descendante d’un des frères de Jeanne d’Arc.

1914 : Bien que réformé en 1910, Bernanos parvient à se faire engager comme simple caporal ; au front, il fait une expérience de la camaraderie qui le marquera durablement. Il sera plusieurs fois blessé et recevra la Croix de guerre.

1917 : Bernanos se lie avec le bénédictin Dom Besse, qui exercera une profonde influence sur lui – Besse a été directeur spirituel de Huysmans et de Claudel. Le 11 mai, mariage avec Jeanne Talbert d’Arc – Léon Daudet est son témoin.

1918 : Naissance de sa fille Chantal.

1919 : Naissance de son fils Yves. L ’Action française présente des candidats aux élections législatives du mois de novembre, ce qui entraîne la démission de Bernanos.

1920 : Mort de Dom Besse. Bernanos trouve un emploi de démarcheur pour la compagnie d’assurances La Nationale – il y deviendra inspecteur en 1922, chargé des départements de l’Est, ce qui le contraindra à d’incessants déplacements.

1921 : Naissance de sa fille Claude.

1922 : Sa nouvelle Madame Dargent paraît dans La Revue hebdomadaire.

1923 : Naissance de son fils Michel. Au printemps, il est opéré d’une perforation intestinale ; il reste en convalescence jusqu’au mois de septembre, mettant à profit les mois d’été pour travailler à ce qui deviendra Sous le soleil de Satan.

1924 : Emménagement à Bar-le-Duc. Ses bons résultats à La Nationale lui valent de devenir divisionnaire.

1926 : En mars, Sous le soleil de Satan, son premier roman, paraît chez Plon, dans la collection « Le Roseau d’or » que dirige Maritain ; le roman rencontre un immense succès. Sa femme, qui se trouve dans un état de santé préoccupant, se voit recommander de changer de climat. Bernanos donne sa démission à La Nationale ; le couple réside en août à Saint-Jean de Luz, avant de s’installer à Bagnères-de-Bigorre. En décembre, Bernanos prend la défense de Maurras, dont Pie XI vient de mettre les livres à l’Index – l’année suivante, il donnera des conférences en soutien à l’Action française.

1927 : En janvier, mort de son père. Bernanos refuse la Légion d’honneur. En juillet, installation à Clermont-de-l’Oise. En décembre, parution de L ’Imposture.

1928 : En mai, parution d’Une nuit dans La Revue hebdomadaire ; en septembre, publication de Dialogues d’ombres dans la N.R.F. En octobre, La Joie commence à paraître dans La Revue universelle. En novembre, naissance de sa fille Dominique.

1929 : En mai, La Joie paraît en volume ; en décembre, le roman reçoit le prix Femina. Publication de l’essai Jeanne relapse et sainte.

1930 : En mars, mort de sa mère. La famille passe l’été à Divonne-les-Bains, dans l’Ain, où Bernanos espère trouver un remède aux crises d’angoisse dont il souffre. En novembre, installation à Toulon.

1931 : En avril, parution du pamphlet La Grande Peur des bien-pensants, chez Grasset. En mai, installation à Hyères. En novembre, début de sa collaboration avec Le Figaro.

1932 : Rupture avec Maurras, par articles interposés – ces polémiques, auxquelles prend part Léon Daudet, défenseur de Maurras, dureront toute l’année.

1933 : En juillet, alors qu’il roule à moto – Bernanos est un motocycliste passionné –, il est renversé par une voiture près de Montbéliard ; il gardera des séquelles de cet accident toute sa vie. En septembre, naissance de son fils Jean-Loup.

1934 : En mai, à Toulon, nouvel accident de moto. En octobre, la famille, qui se trouve dans une situation financière critique, quitte brusquement son domicile pour s’installer aux Baléares, à Palma de Majorque – Bernanos explique ce choix dans sa correspondance en disant que la vie y est moins chère.

1935 : En avril, début de sa collaboration avec le journal Marianne, dirigé par Emmanuel Berl. En juin, publication d’Un Crime. En décembre, début de la publication du Journal d’un curé de campagne dans La Revue hebdomadaire.

1936 : En mars, parution en volume du Journal d’un curé de campagne qui obtient, en juillet, le Grand prix du roman de l’Académie française. En septembre, témoin de massacres perpétrés par les franquistes avec la bénédiction de l’Église, Bernanos, qui a d’abord été favorable au franquisme, éprouve une horreur profonde. Son fils Yves, qui s’est engagé dans la Phalange, désertera quelques mois plus tard.

1937 : Ayant échappé à deux attentats – Franco aurait mis sa tête à prix –, Bernanos quitte l’Espagne et s’installe à Toulon. En mai, publication de Nouvelle histoire de Mouchette. En septembre, nouvel accident de moto.

1938 : Parution du pamphlet Les Grands Cimetières sous la lune, dénonciation de la répression franquiste. Salué par Malraux, Aragon, Nizan ou Camus, l’ouvrage provoque une vive polémique dans les milieux catholiques et le coupe définitivement de l’Action française. En juin, Bernanos et sa famille quittent la France pour l’Amérique du Sud ; c’est pour Bernanos la réalisation d’un rêve d’enfant. En août, il est accueilli à bras ouvert par les milieux intellectuels de Rio de Janeiro ; Bernanos cherche une ferme à exploiter et passe les mois suivants à voyager dans le pays. En septembre, la signature des accords de Munich le scandalise. Nouveau refus de la Légion d’honneur.

1939 : En avril, parution chez Gallimard de Scandale de la vérité. En novembre, Bernanos trouve une ferme près de Pirapora, mais l’exploitation s’en révèle plus difficile que prévu ; sa femme et ses enfants souffrent de leur régime alimentaire ainsi que de la chaleur. En décembre, parution, toujours chez Gallimard, de Nous autres français.

1940 : En janvier, il confie à Henri Michaux, qui rentre en France, des pages des Enfants humiliés. Il se met en quête d’une nouvelle ferme plus proche de Rio. Apprenant la nouvelle de la capitulation française, Bernanos se lance aussitôt dans une campagne de presse ; il se montre un adversaire résolu de la collaboration, appelant à la résistance. En août, installation à Barbacena avec sa famille ; il y recevra la visite de Stefan Zweig.

1941 : En avril, parution de « A Letter to the English » dans la Dublin Review. En juin, son fils Yves part pour Londres ; Michel le rejoint quelques mois plus tard. Nouvelles difficultés financières.

1942 : En mars, à Rio, les éditions Atlantica publient sa Lettre aux Anglais ; des éditions clandestines paraissent en France. Bernanos donne de nombreux articles à des journaux de la France Libre. L ’été, retour de son fils Yves, en convalescence après un accident d’avion.

1943 : Bernanos fait campagne en faveur de De Gaulle, que les Anglo-Saxons aimeraient voir remplacer par le général Giraud. En octobre, parution aux éditions Atlantica de Monsieur Ouine.

1944 : Son fils Michel participe au débarquement de Normandie. En août, parution chez Atlantica du premier volume du recueil d’articles Le Chemin de la Croix-des-Âmes ; les trois volumes suivants paraîtront en 1944 et 1945.

1945 : Invité par De Gaulle à revenir en France, Bernanos ne se résout pas immédiatement à partir ; la famille quitte le Brésil en juin, à l’exception de Chantal, mariée à un Brésilien. Arrivé en France le 29 juin, Bernanos séjourne à Avallon, puis se rend fin juillet à Paris où il rencontre De Gaulle – celui-ci aurait proposé à l’écrivain un poste de ministre. En août, emménagement près de Sisteron ; en décembre, la famille s’installe à Bandol.

1946 : En avril, nouveau refus de la Légion d’honneur. Conférences en Afrique du Nord et en Europe. En juillet, parution à Rio, aux Éditions France Libre, de La France contre les robots – l’ouvrage paraîtra l’année suivante chez Robert Laffont. En septembre, installation à La Chapelle-Vendômoise, dans le Loir-et-Cher.

1947 : Nouvelle série de conférences en Afrique du Nord – elles fourniront la matière du recueil, posthume, La Liberté pour quoi faire ?. Emménagement à Hammamet, en Tunisie ; Bernanos continue à rouler à moto. Il commence à travailler sur les dialogues d’un film, qui donneront les Dialogues des carmélites. En décembre, publie des articles dans L ’Intransigeant.

1948 : En janvier, déménagement à Gabès. Fin janvier, Bernanos éprouve les premières atteintes d’un cancer du foie. En mai, il est hospitalisé à Tunis, puis transféré à l’hôpital américain de Neuilly, où il meurt le 5 juillet. Il sera inhumé à Pellevoisin, dans l’Indre, dont sa mère était originaire.


Repères bibliographiques

La Lettre aux Anglais est parue pour la première fois en volume aux éditions Atlantica, dans la collection « L ’Arbre », à Rio de Janeiro, en février 1942.
Avant cette édition, plusieurs fragments avaient été publiés en revue :

La première section, datée par Bernanos de « Décembre 1940 », avait paru, traduite en anglais, dans la Dublin Review d’avril 1941.
Le début de la troisième section, datée de « Mai 1941 », avait paru, traduit en portugais, dans le quotidien O Jornal, le 30 mai 1941, sous le titre « La Révolte de l’Esprit ».
Le début de la deuxième section, datée de « Mars 1941 », avait paru, traduit en espagnol, dans la revue Sur, à Buenos Aires, en juillet 1941.
La fin de la quatrième section, datée de « Juillet 1941 », avait paru, traduite en portugais, dans le quotidien O Jornal, le 27 juillet 1941, sous le titre « La Politique d’expiation ».
Le début de la cinquième section, datée de « Août 1941 », avait paru, traduit en portugais, dans le quotidien O Jornal, le 2 août 1941, sous le titre « Un drame anonyme ».
La fin de la septième et dernière section, datée de « Novembre 1941 », avait paru, traduite en portugais, dans le quotidien O Jornal, le 31 octobre 1941, sous le titre « La Solidarité des martyrs ».

Œuvres de Georges Bernanos

L ’essentiel des écrits de Bernanos est disponible chez Gallimard, dans la « Bibliothèque de la Pléiade » :

Œuvres romanesques complètes suivies de Dialogue des carmélites, Jacques Chabot, Pierre Gille, Monique Gosselin-Noat, Michael Kohlhauer, Sarah Lacoste, Élisabeth Lagadec-Sadoulet, Philippe Le Touzé, Guillaume Louet et André Not (éds.), Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2015, 2 vol.

Essais et écrits de combat, Michel Estève (dir.), Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2 vol. [vol. 1 : 1971 ; vol. 2 : 1995].

À ces volumes, il faut ajouter trois tomes de correspondance :

Correspondance inédite, Albert Béguin, Jean-Loup Bernanos, Jean Murray (éds.), Paris, Plon [t. 1 (1971) : « 1904-1934 : combat pour la vérité » ; t. 2, (1971) : « 1934-1948 : combat pour la liberté » ; t.3 (1983) : « 1904-1948 : lettres retrouvées »].

Choix d’études critiques

  • Béguin Albert, Bernanos par lui-même, Paris, Seuil, 1954.
  • Roux Dominique de, Kellerbach Henri (éds.), Georges Bernanos, Paris, L ’Herne, 1962.
  • Fabrègues Jean de, Bernanos tel qu’il était, Tours, Mame, 1963.
  • Estève Michel, Bernanos, Paris, Gallimard, 1965.
  • Milner Max, Georges Bernanos, Paris, Desclée de Brouwer, 1967.
  • Milner Max (éd.), Bernanos, entretiens du Centre culturel de Cerisy-La-Salle, 10 au 19 juillet 1969, Paris, Plon, 1972.
  • Jurt Joseph, Georges Bernanos, essai de bibliographie des études en langue française consacrées à Georges Bernanos, Paris, Lettres modernes Minard, 1972-1976 (3 vol.).
  • Guillemin Henri, Regards sur Bernanos, Paris, Gallimard, 1976.
  • Estève Michel, Georges Bernanos : un triple itinéraire, Paris, Hachette, 1981.
  • Gille Pierre, Bernanos et l’angoisse : étude de l’œuvre romanesque, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1984.
  • Bernanos Jean-Loup, Georges Bernanos à la merci des passants, Paris, Plon, 1986.
  • Bernanos Jean-Loup, Balbont Luc, Bernanos aujourd’hui, Paris, Nouvelle cité, 1987.
  • Bernanos Jean-Loup, Bernanos : iconographie, Paris, Plon, 1988.
  • Gille Pierre, Milner Max, Bernanos : continuités et ruptures, actes du colloque international, Nancy, juin 1987, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1988.
  • Bruckberger Raymond-Léopold, Bernanos vivant, Paris, Albin Michel, 1988.
  • Gosselin Monique, Milner Max (éds.), Bernanos et le monde moderne, actes du colloque organisé pour le centenaire de la naissance de Bernanos 1888-1988, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires de Lille, 1989.
  • Renard Pierrette, Georges Bernanos, témoin, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1994.
  • Le Touzé Philippe, Milner Max, Bernanos et l’interprétation, Paris, Klincksieck, 1996.
  • Muron Louis, Bernanos, Paris, Flammarion, 1996.
  • Picon Gaëtan, Bernanos : l’impatiente joie, Paris, Hachette littératures, 1997.
  • Lapaque Sébastien, Georges Bernanos, encore une fois, Lausanne, L ’Âge d’homme – Lyon, Les Provinciales, 1998.
  • Milner Max (éd.), Bernanos : création et modernité, actes du Colloque Création et modernité dans l’œuvre de Georges Bernanos, Lublin, 11-13 octobre 1996, Paris, Klincksieck – Lublin, Presses de l’université Marie Curie-Sklodowska, 1998.
  • Durand Jean-François, Péguy, Bernanos et le monde moderne : histoire et liberté, Paris, Honoré Champion, 2000.
  • Jurt Joseph, Milner Max, Bernanos et ses lecteurs, Berlin, A. Spitz, Paris, Klincksieck, 2001.
  • Lapaque Sébastien, Sous le soleil de l’exil : Georges Bernanos au Brésil, 1938-1945, Paris, Grasset, 2002.
  • Milner Max (éd.), Exil, errance et marginalité dans l’œuvre de Georges Bernanos, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2004.
  • Gosselin-Noat Monique (éd.), Bernanos et le Brésil, actes du colloque organisé en 1998 à Rio de Janeiro, Lille, Centre de recherches « Roman 20-50 », 2007.
  • Gil Marie, Les Deux Écritures : étude sur Bernanos, Paris, Cerf, 2008.
  • Not André (éd.), Bernanos et les âges de la vie, actes du colloque d’Aix-en-Provence, 23, 24, 25 octobre 2008, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2012.
  • Robinot-Serveau Karine, Les Romans de Bernanos : métamorphoses de la transcendance, Paris, Classiques Garnier, 2012.
  • Benoît Éric, Bernanos, littérature et théologie, Paris, Cerf, 2013.
  • Gosselin-Noat Monique, Bernanos, romancier du surnaturel, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2015.
  • Richard Philippe, L ’Écriture de l’abandon : esthétique carmélitaine de l’œuvre romanesque de Georges Bernanos, Paris, Honoré Champion, 2015.
  • Richard Philippe, Tomber de tout son corps : philosophie de Bernanos, Paris, Hermann, 2017.

La Société des amis de Georges Bernanos a fait paraître à partir de 1949 un Bulletin de la Société des amis de Georges Bernanos (60 numéros de 1949 à 1969, sans lieu), auquel a fait suite un Courrier Georges Bernanos (17 numéros de 1969 à 1974, sans lieu). Puis, entre 1990 et 1995, l’Association internationale des Amis de Georges Bernanos a fait paraître cinq numéros de Cahiers Georges Bernanos (sans lieu).

Mentionnons enfin les séries « Études bernanosiennes » (23 numéros parus entre 1960 et 2004) et « Archives Bernanos » (12 numéros parus entre 1966 et 2011) publiées à Paris, par la Revue des lettres modernes.