Willa Cather aux éditions Sillage :
1873 : Le 7 décembre, à Back Creek Valley, en Virginie, naissance de Willa Cather. Son père est fermier et sa mère a exercé quelque temps le métier d’institutrice. Willa est la première de sept enfants.
1884 : La famille Cather s’installe à Red Cloud, dans le Nebraska, où le père fonde une compagnie d’assurances.
1885 : Willa, qui avait jusque-là reçu toute son instruction chez ses parents, est scolarisée.
1890 : En juin, fin de ses études secondaires. Elle entre en septembre à l’université de Lincoln ; elle envisage une carrière de médecin.
1891 : En mars, parution d’un essai sur Thomas Carlyle dans le Nebraska State Journal ; un autre sur Hamlet y paraît la même année. Willa Cather abandonne les sciences et se lance dans des études de lettres.
1892 : Un journal de Boston, The Mahogany Tree, publie une nouvelle de Cather, « Peter » ; dans la revue étudiante The Hesperian paraît l’un de ses poèmes, « Shakespeare: A Freshman Theme ».
1893 : Willa tient la chronique dramatique dans le Nebraska State Journal.
1895 : En février, Willa fait la connaissance de Stephen Crane. En mars, voyage à Chicago, où elle se rend fréquemment à l’opéra. En juin, elle est licenciée de l’université du Nebraska.
1896 : Elle passe la première moitié de l’année à Red Cloud ; elle cherche un poste de professeur et publie des nouvelles dans la presse. Fin juin, elle s’installe à Pittsburgh et devient rédactrice en chef du magazine Home Monthly, à destination du public féminin.
1897 : Tient la chronique dramatique dans le Pittsburgh Leader, où elle continuera d’écrire jusqu’en 1900. Publie nouvelles et poèmes dans The Library.
1899 : Rencontre avec Isabelle McClung, fille d’un magistrat de Pittsburgh.
1900 : Installation à Washington D.C., où elle travaille à mi-temps sur des relectures de traductions.
1901 : Sa nouvelle « Jack-a-Boy » paraît dans le Saturday Evening Post. Retour à Pittsburgh ; elle s’installe chez les parents d’Isabelle McClung. Enseigne à la Central High School.
1902 : Passe l’été en Europe avec Isabelle McClung ; des relations hebdomadaires de ce voyage paraissent dans le Nebraska State Journal.
1903 : En avril, parution du recueil de poèmes April Twilights. Cather fait la connaissance d’Edith Lewis.
1905 : En mai, parution du recueil de nouvelles The Troll Garden.
1906 : Cather s’installe à New York, où elle intègre l’équipe du McClure’s Magazine, dont fait aussi partie Edith Lewis.
1908 : À Boston, Cather fait la connaissance de Sarah Orne Jewett. Loue un appartement à New York avec Edith Lewis ; elles habiteront quinze années ensemble.
1909 : En mai, Cather est envoyée à Londres par le McClure’s Magazine.
1910 : Elle commence à travailler sur son premier roman, Alexander’s Bridge (Le Pont d’Alexander).
1912 : Alexander’s Bridge paraît en feuilleton dans le McClure’s Magazine ; il est repris en volume au mois d’avril.
1913 : Fait la connaissance de la cantatrice Olive Fremstad, qui lui inspirera le personnage de Thea Kronborg dans The Song of the Lark (Le Chant de l’alouette). En juin, parution de O Pioneers! (Pionniers), premier roman de sa « trilogie de la prairie », qui sera un succès à la fois critique et public.
1915 : Visite Mesa Verde avec Edith Lewis. Parution de The Song of the Lark, deuxième volet de la trilogie.
1916 : Isabelle McClung se marie ; Cather vit doulou-reusement l’annonce de son mariage. Bien que leur relation se soit terminée près de dix ans auparavant, elles étaient restées très proches, et le resteront jusqu’au décès d’Isabelle McClung en 1938. En octobre, parution de The Diamond Mine (La Mine de diamants) dans le McClure’s Magazine.
1918 : Publication de My Ántonia (Mon Ántonia), troisième et dernier volet de la « trilogie de la prairie ».
1920 : Publication du recueil de nouvelles Youth and the Bright Medusa, où est repris The Diamond Mine, chez Alfred A. Knopf, qui devient son éditeur. Knopf, qui a créé sa maison d’édition à New York en 1915, sera l’un des plus grands éditeurs américains du xxe siècle, et gardera toute sa vie une grande admiration pour Cather. Voyage en Europe avec Edith Lewis : elles visitent les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.
1921 : Passe l’été à Toronto, chez Isabelle et son mari. Visite l’île de Grand Manan, où elle achètera une maison avec Edith Lewis. Après une difficile opération des amygdales, Cather reste en convalescence en Pennsylvanie.
1922 : Parution de One of Ours (L ’un des nôtres) ; le roman obtient le prix Pulitzer l’année suivante. Le 27 décembre, elle rejoint l’Église épiscopale de Red Cloud.
1923 : Parution de A Lost Lady (Une dame perdue). Passe six mois en Europe avec Isabelle et son mari.
1924 : Fait la connaissance de D.H. Lawrence.
1925 : Rend visite à D.H. Lawrence à Taos, au Nouveau-Mexique. Parution de The Professor’s House (La Maison du professeur).
1926 : Publication de My Mortal Enemy (Mon ennemi mortel).
1927 : Publication de Death Comes for the Archbishop (La Mort et l’archevêque).
1928 : En mars, mort de son père. En juin, Willa voyage au Québec.
1929 : Voyage en Californie, où sa mère vit auprès d’un des frères de Willa.
1930 : Reçoit la médaille d’or de l’Académie américaine des Arts et des Lettres pour Death Comes for the Archbishop.
1931 : Mort de sa mère. Publication de Shadows on the Rock (Des ombres sur le rocher), qui remporte un grand succès : il s’agit du roman le plus vendu aux États-Unis cette année-là. Pourtant, Cather devient fréquemment la cible de critiques durant les années qui vont suivre ; on remet en cause son supposé conservatisme. Est également pointé le fait que son travail ne se préoccupe guère des questions sociales, tandis que l’Amérique est secouée par la Grande Dépression. Cather sera très affectée par ces critiques.
1932 : Publication du recueil de nouvelles Obscure Destinies (Destins obscurs).
1935 : Parution de Lucy Gayheart.
1936 : Publication du recueil d’essais Not Under Forty.
1938 : En juin, la mort d’un frère dont elle était très proche, Douglas, affecte profondément Willa. En octobre, mort d’Isabelle McClung ; ce décès constitue également pour elle un rude choc. Elle écrit à plusieurs de ses amis qu’Isabelle était la personne pour laquelle elle écrivait ses livres.
1940 : Publication d’un livre très sombre, Sapphira and the Slave Girl (Saphira, sa fille et l’esclave), qui connaît un très grand succès. Après la défaite de l’armée française face aux nazis, Cather écrit dans son journal : « Il ne semble plus y avoir le moindre avenir pour les gens de ma génération. »
1943 : Elle est élue membre de l’Académie américaine des Arts et des Sciences. Sa santé se détériore.
1945 : Mort de son frère.
1947 : Le 24 avril, Willa Cather succombe à une hémorragie cérébrale. Elle est enterrée au cimetière de Jaffrey, dans le New Hampshire. Après son décès, Edith Lewis, selon la volonté de Cather, détruit le manuscrit inachevé d’un roman en cours d’écriture, intitulé Hard Punishments.
The Diamond Mine (La Mine de diamants) parut pour la première fois dans le n° 47 du McClure’s Magazine, en octobre 1916. Le texte en fut repris pour la première fois en volume dans le recueil de nouvelles Youth and the Bright Medusa, chez l’éditeur new-yorkais Alfred A. Knopf, en 1920.
The Diamond Mine n’avait jamais été traduit en français.
Œuvres en anglais
The Complete Fiction & Other Writings, New York, Library of America, 3 vol., 1987-1992 [vol. 1 (1987) : Early novels and stories ; vol. 2 (1990) : Later novels ; vol. 3 (1992) : Stories, poems, and other writings].
The Selected letters of Willa Cather, New York, Knopf, 2013.
Œuvres traduites
Le Chant de l’alouette, trad. par Marc Chénetier, Paris, Rivages, 2007.
Destins obscurs, trad. par Michèle Causse, Paris, Deuxtemps Tierce, 1992.
Lucy Gayheart, trad. par Marc Chénetier, Paris, Payot & Rivages, 2009.
La Maison du professeur, trad par Marc Chénetier, Paris, Rivages, 1994.
La Mort et l’archevêque, trad. par M. C. Carel, Paris, Delamain et Boutelleau, 1940 ; nouvelle trad. par Marc Chénetier, Paris, Ramsay, 1986.
La Nièce de Flaubert, trad. par Anne-Sylvie Homassel, Paris, Les Éditions du Sonneur, 2012.
Le Pont d’Alexander, trad. par Anne-Sylvie Homassel, Paris, Les Éditions du Sonneur, 2012.
Les Ombres sur le rocher, trad. par Maurice Rémon, Paris, Hachette, 1933 ; trad. sous le titre Des ombres sur le rocher par Marc Chénetier, Paris, Alpha bleue, 1998.
L ’Un des nôtres, trad. par Marc Chénetier, Paris, Rivages, 1993.
Mon Antonia, trad. par Victor Llona, Paris, Payot, 1924 ; trad. sous le titre Mon amie Antonia par Blaise Allan, Paris, Seghers, 1967 ; trad. sous le titre Mon Ántonia par Robert Ruard, Paris, Deuxtemps Tierce, 1993.
Mon ennemi mortel, trad. par Marc Chénetier, Paris, Ramsay, 1986.
La Montgolfière, trad. par Victor Llona, Paris, Rivages, 1996, hors commerce.
Pionniers, trad. par Marc Chénetier, Paris, Ramsay, 1987.
Prochainement Aphrodite, trad. par Victor Llona, Paris, Aux Éditions du « Sagittaire », 1925 ; trad. sous le titre Prochainement, Aphrodite ! par Sylvie Rozenker, Toulouse, Ombres, 2018.
Saphira, sa fille et l’esclave, trad. par Marc Chénetier, Paris, Rivages, 2015.
Une dame perdue, trad. par Hélène Malvan, Paris, La Nouvelle Édition, 1944 ; nouvelle trad. par Marc Chénetier, Paris, Ramsay, 1988.
Ouvrages critiques
Acocella, Joan, Willa Cather and the Politics of Criticism, Lincoln, University of Nebraska Press, 2000.
Arnold, Marilyn, Willa Cather: a Reference Guide, Boston, G. K. Hall, 1986.
Bloom, Harold, Willa Cather, New York, Chelsea House Publishers, 1985.
Brown, Edward Killoran, Willa Cather: A Critical Biography, New York, Knopf, 1953.
Daiches, David, Willa Cather: A Critical Introduction, Ithaca, Cornell University Press, 1951.
Durrans, Stéphanie, The Influence of French Culture on Willa Cather: Intertextual References and Resonances, Lewiston, Edwin Mellen, 2007.
Giannone, Richard, Music in Willa Cather’s Fiction, Lincoln, University of Nebraska Press, 2001.
Lee, Hermione, Willa Cather: A Life Saved Up, Londres, Virago, 2008.
Lewis, Edith, Willa Cather Living, New York, Knopf, 1953.
Lindemann, Marilee, The Cambridge Companion to Willa Cather, Cambridge, Cambridge University Press, 2005.
Meyering, Sheryl L., A Reader’s Guide to the Short Stories of Willa Cather, New York, G. K. Hall, 1994.
O’Brien, Sharon, Willa Cather: The Emerging Voice, New York, Oxford University Press, 1987.
Perrin-Chenour, Marie-Claude, Willa Cather : l’écriture de la frontière, la frontière de l’écriture, Paris, Belin, 1998.
Robinson, Phyllis, Willa: The Life of Willa Cather, New York, Doubleday, 1983.
Rosowski, Susan, The Voyage Perilous: Willa Cather’s Romanticism, Lincoln, University of Nebraska Press, 1986.
Slote, Bernice, Faulkner, Virginia, The Art of Willa Cather, Lincoln, University of Nebraska Press, 1974.
Woodress, James, Willa Cather: A Literary Life, Lincoln, University of Nebraska Press, 1987.
Mentionnons enfin l’existence de la revue Cather Studies (Lincoln, University of Nebraska Press, 1990 ; 11 numéros parus à ce jour).