Honoré de Balzac

Honoré de Balzac aux éditions Sillage :

1799 : Naissance d’Honoré Balzac le 20 mai à Tours. Son père, Bernard-François Balssa, est l’administrateur de l’hospice de Tours et sa mère, Anne-Charlotte-Laure Sallambier, est issue d’une famille bourgeoise. Il est l’aîné de quatre enfants : Laure, Laurence et Henry.

1807 : Honoré entre au collège des oratoriens de Vendôme puis devient externe au collège de Tours.

1814 : La famille s’installe à Paris.

1816 : Il est inscrit à la Faculté de droit et commence à travailler comme clerc auprès de l’avoué Jean-Baptiste Guillonnet-Merville, homme cultivé, puis auprès du notaire Passez, ami de la famille. Ayant pour projet de rédiger un Discours sur limmortalité de lâme, Balzac lit beaucoup et rassemble tout ce qui peut être utile à son entreprise.

1819 : Il obtient son baccalauréat et abandonne le droit pour la littérature, son père lui laissant deux ans pour faire ses preuves en tant qu’écrivain.

1820 : Parution de Cromwell, tragédie en vers accueillie sans enthousiasme.

1822-1827 : Rencontre Mme de Berny, qui devient sa maîtresse. Publication de plusieurs romans historiques et d’aventures, qu’il reniera par la suite. Publiés sous les pseudonymes de Lord R’hoone ou d’Horace de Saint-Aubin, ces romans sont des œuvres alimentaires et passent ina- perçus. Fait ses débuts de journaliste au Feuilleton littéraire.

1825 : Face à ses échecs littéraires répétés, Balzac s’essaye à l’édition. Il s’associe avec Canel et Delongchamps pour publier de nouvelles éditions de Molière et de La Fontaine, mais ses deux associés l’abandonnent.

1827 : Afin d’essayer de rembourser ses dettes qui s’élèvent alors à seize mille francs, il crée une fonderie de caractères avec André Barbier. L’affaire se révélant en fait très peu rentable, son associé le quitte et Balzac doit désormais faire face à une dette de soixante mille francs. Il reprend la plume afin de les rembourser.

1829 : Parution de La Physiologie du mariage et du Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800 (qui deviendra Les Chouans). C’est le premier texte que Balzac signe de son nom véritable (auquel il ajoute une particule) et qui sera incorporé à la Comédie humaine. Ces deux livres constituent les premiers vrais succès de Balzac, qui commence à fréquenter les salons, dont ceux de la duchesse d’Abrantès, de Mme de Récamier, de Mme Hamelin, du baron Gérard… Il connaît cependant encore de nombreux problèmes financiers et se tourne vers la presse, censée être plus lucrative. Il collabore au Voleur, au Feuilleton des journaux politiques, à La Silhouette, La Mode, La Caricature et au Temps en y publiant des textes courts.

1831 : Publication de La Peau de chagrin. Le succès est tel que le tirage est épuisé au bout de quatre jours.

1832 : Balzac s’inscrit au parti légitimiste et publie des essais monarchistes dans Le Réformateur. Début de ses relations avec Mme Hanska, une admiratrice ukrainienne avec laquelle il échange une abondante correspondance amoureuse. Le plan de ce qu’il appellera plus tard la Comédie humaine se précise peu à peu dans l’esprit de Balzac, qui l’expose à sa famille. Parution du Colonel Chabert.

1833 : Rédaction d’Eugénie Grandet.

1834 : Publication du Père Goriot dans La Revue de Paris. C’est à partir de cette époque que Balzac a l’idée de faire réapparaître ses personnages d’un roman à un autre. Il détaille son projet dans une lettre à Mme Hanska.

1835 : Balzac devient le principal actionnaire de La Chronique de Paris. Son équipe est entre autres constituée de Victor Hugo, Théophile Gautier et Alphonse Karr.

1836 : Parution du premier numéro. Le journal connaît un grand succès à ses débuts mais ses collaborateurs peinent à tenir leurs engagements. Balzac rédige la plupart des articles seul et doit affronter diverses difficultés. Il fait faillite dans une entreprise avec son beau-frère Surville et doit remettre plusieurs manuscrits à ses éditeurs de l’époque, Madame Béchet et Edmond Werdet. À bout de ressources, il décide d’abandonner La Chronique. Publication de La Vieille Fille dans La Presse. C’est le premier roman à paraître sous forme de feuilleton.

1837 : Balzac commence la rédaction des Illusions perdues. Publication du Réquisitionnaire et des Proscrits.

1838 : Après sa « Lettre aux écrivains du XIXe siècle » dans laquelle Balzac appelle ses confrères à défendre le droit d’auteur, il fonde la « Société des gens de lettres » avec Georges Sand, Victor Hugo, Alexandre Dumas…

1839 : Création d’un mensuel intitulé La Revue parisienne avec Armand Dutacq, directeur du quotidien Le Siècle. Trois numéros seulement paraissent.

1841 : Publication de plusieurs romans en feuilletons (Une ténébreuse affaire, Les Mémoires de deux jeunes mariées… ). Il signe un contrat autorisant la publication de ses œuvres complètes avec l’éditeur Furne. Il choisit alors le titre définitif de Comédie humaine, notamment en référence à Dante.

1843 : Son état de santé inquiétant – il souffre de névralgies et de jaunisses – n’épuise pas son ardeur au travail. Il envisage l’écriture d’une quarantaine de nouveaux romans. Parution d’Honorine et de La Muse du département.

1845-1846 : Nombreux voyages en Europe en compagnie de Mme Hanska, de sa fille Anna et de son fiancé. Parution en feuilleton de La Cousine Bette. Le roman connaît un succès éclatant.

1847 : La rédaction du Cousin Pons coïncide avec l’achèvement de Splendeurs et misères des courtisanes, commencé dix ans auparavant, et marque le ralentissement de sa production littéraire. Perspectives de mariage maintes fois avortées avec Mme Hanska, pour qui il achète à crédit une maison rue Fortunée.

1848 : Balzac retrouve un peu de son élan littéraire lors de séjours à Wierzchownia, en Ukraine. Il achève le second épisode de LEnvers de lhistoire contemporaine et laisse plusieurs textes inachevés, parmi lesquels La Femme auteur, Un caractère de femme ou Le Théâtre comme il est. De retour à Paris en pleine révolution, épuisé, ruiné, il cesse d’écrire.

1850 : Miné par la maladie, Balzac finit par épouser Mme Hanska le 14 mars. Les deux époux déménagent à Paris mais, désormais incapable d’écrire et à bout de forces, Balzac se meurt. Il décède le 18 août.