Hanns Einz Ewers

Hanns Einz Ewers aux éditions Sillage :

ewers1871 : Hanns Heinrich Ewers naît à Düsseldorf le 3 novembre. Son père, Heinz Ewers, est peintre de genre et d’histoire. Sa mère, Maria aus’m Weerth, écrivain et traductrice (« peintre » aussi selon la généalogie mythique de l’écrivain), est d’origine bourgeoise. Les liens étroits avec la mère sont manifestes dans l’œuvre. C’est à elle qu’Ewers doit son initiation à la poésie et à la littérature.

1881-1891 : Années d’études secondaires difficiles à Düsseldorf, mais aussi à Cleve (1888-1889), qui laissent des traces dans l’œuvre. Mort du père en 1885 alors qu’Ewers a 14 ans. Premiers poèmes en 1888 sur le modèle de Heine et premier amour exalté pour Helene Schleifenbaum (« Lili ») en 1888-1891. Pendant les vacances scolaires, Ewers voyage en France, en Angleterre et en Italie. L’armée le déclare inapte au service pour cause de myopie.

1891-1898 : Études de droit à Berlin (1891), et pour quelques mois à Bonn (1892) et à Genève (1893), terminées en 1894. Ewers commence une brève carrière dans la magistrature pour gagner sa vie. Il y étouffe et ses collègues s’opposent à sa vocation littéraire. Son intérêt pour l’hypnotisme et le spiritisme (1895) lui vaut une mutation disciplinaire. Il se met à consommer du haschisch et passe quatre semaines en détention à cause d’un duel. Renvoyé en 1897, il se fiance à Ilna Wunderwald. Promu docteur en droit à Leipzig (1898) avec une note très basse, il fait son premier voyage à Capri où il rencontre Oscar Wilde. Sa nouvelle « C.3.3. », qui a pour titre le numéro de la cellule de Wilde à Reading, est une superbe évocation imagée de cette rencontre. Il finit par rompre pour de bon avec la carrière juridique.

1898–1900 : Établi à Düsseldorf comme écrivain et traducteur, il survit avec le soutien financier de sa mère en publiant des comptes rendus, des articles, des essais, des traductions et des poésies dans diverses revues. Il est condamné à une amende pour publication de poésies lascives dans la luxueuse revue Der Eigene de tendance homosexuelle.

1901 : Il publie avec Theodor Etzel le Fabelbuch [Livre de fables], son premier succès littéraire, et à titre individuel Der gekreuzigte Tannhäuser [Tannhäuser crucifié], recueil de récits mêlés de poésies. Le livre, publié à Berlin par Carl Messer, adopte le modèle typographique des volumes raffinés, publiés à Paris par Édouard Dentu et la librairie Borel (collections Guillaume et Lotus Alba). Il se fait remarquer par Ernst von Wolzogen qui l’engage dans l’aventure de l’Ueberbrettl berlinois, le célèbre cabaret littéraire. Ses couplets spirituels et ses poésies connaissent un grand succès. Il devient l’homme du « cadavre dans l’étang aux carpes », d’après une des fables absurdes qu’il récite. Dans la nouvelle « Le Noyé », il commente le phénomène en ces termes : « Il en était donc ainsi : lorsqu’il se sentait véritablement poète, les autres le traitaient d’idiot ; et maintenant qu’il jouait l’idiot, on le déclarait poète » (trad. E. Willenz).

Propulsé tout d’un coup au cœur de la vie littéraire, Ewers attire plusieurs collaborateurs de Wolzogen dans son propre cabaret Ueberbrettl (Modernes Theater). Il se lie d’amitié avec Marc Henry, Max Reinhardt, Frank Wedekind, Herwarth Walden et Else Lasker-Schüler et fait la connaissance de Maximilian Harden et de Stanislaw Przybyszewski. Cette même année, il épouse Ilna Wunderwald (1875-1957), peintre animalier, qui fera plusieurs illustrations pour ses livres, notamment la célèbre couverture jaune à l’araignée de Die Besessenen, et qui se produit aussi au cabaret. Leur mariage sera rompu dix ans plus tard pour incompatibilité entre personnalités trop fortes.

1902-1906 : Ses moyens financiers lui permettent de réaliser ses projets de voyage à travers le monde, seul ou avec Ilna, avec de brefs retours chez sa mère ou à son domicile berlinois. Il compose ses écrits en voyage : son essai sur Edgar Allan Poe (1905), les nouvelles des volumes Das Grauen [Dans l’épouvante], Die Besessenen [Les Possédés], Grotesken [Grotesques], ainsi que des poèmes et des drames. Entre novembre 1902 et l’été 1904 il vit avec Ilna à Capri où il prêche le nudisme. Il commence à consommer de l’opium à partir de 1903. Il fait la connaissance de Johannes Schlaf et de John Henry Mackay et se lie d’amitié avec Paul Scheerbart, Roda Roda et Herbert Eulenberg. Il voyage successivement en Espagne et dans le Sud de la France (1905), aux Caraïbes et en Amérique Centrale (1906). En Haïti il participe à une cérémonie vaudou. À partir de 1905, il imagine une culture « qui n’est plus fourrée dans son étroit costume national ». Il prône une culture supra-nationale, véritable patrie pour les artistes de toute origine, appartenance ou nationalité, par opposition au peuple ignorant ou indifférent (Edgar Allan Poe, pp. 38-39). Il devient le traducteur allemand de l’écrivain juif Israël Zangwill et de plusieurs auteurs français, et se lie d’amitié avec Gerhart Hauptmann. Il crée la fondation Scheerbart et se produit aux cabarets Nachtlicht et Fledermaus des Ateliers viennois. Il est l’ami du peintre Gustav Klimt (qui ornera le recueil Die Besessenen d’un frontispice) et du compositeur Ferrucino Busoni.

1907 : Il publie le recueil de nouvelles Das Grauen [trad. française Dans l’épouvante], qui obtient un très grand succès (54 éditions jusqu’en 1920), et signe un contrat avec la prestigieuse maison d’édition Georg Müller à Munich. Il commence à écrire sur le cinéma.

1908 : Il voyage en Amérique du Sud avec Ilna et publie le recueil de nouvelles Die Besessenen [Les Possédés], qui contient sa nouvelle la plus célèbre, L’Araignée, avec la couverture illustrée par Ilna et le frontispice de Klimt. Le volume sera à sa 34e édition en 1920. Il tourne, probablement en France, son premier film.

1909-1910 : Il publie son premier roman, Der Zauberlehrling oder die Teufelsjäger[L’Apprenti sorcier ou Les Chasseurs du diable], le premier de la trilogie de Frank Braun (L’Apprenti sorcierMandragore et Vampir), qui s’inspire de la psychologie des masses. Il commence la série de conférences La Religion de Satan et se pique à la morphine. Paru chez Georg Müller, dans un élégant format oblong, le recueil de nouvelles Grotesken[Grotesques] connaît cinq éditions dans la même année. Ewers voyage au Ceylan, en Inde, en Australie et en Extrême-Orient avec Ilna, qui, bientôt après, quitte le domicile conjugal.

1911 : Il publie le roman Alraune, die Geschichte eines lebenden Wesens [Mandragore, histoire d’un être vivant], à la fois retour sur un vieux mythe germanique et histoire de la création d’une femme artificielle. Le texte connaîtra un immense succès. Vendu en des milliers d’exemplaires (il est à sa 228e édition en 1921), il sera progressivement traduit en vingt-huit langues. La même année commence son amitié avec Walther Rathenau, homme politique d’une grande culture et président-directeur général de l’A.E.G., qui s’occupera de l’organisation de l’économie de guerre allemande.

1912-1914 : Il rejoint le Deutsches Theater de Max Reinhardt comme acteur (1912) et se sépare d’Ilna (avril 1912). Il compose, en étroite collaboration avec le Français Marc Henry, artiste de cabaret et écrivain, le livret de l’opéra d’Eugen d’Albert Die toten Augen[Les Yeux morts]. Ils publient à eux deux à Berlin le volume Joli Tambour, une anthologie de la chanson populaire française (textes originaux avec traductions en allemand par Ewers), qui inclut des chansons folkloriques et les dernières créations montmartroises. Le cirque berlinois Schumann présente en octobre 1912 Der unsichtbare Mensch[L’Homme invisible], luxueuse revue-spectacle de Hanns Heinz Ewers et de Marc Henry. Ewers commence une liaison avec Marie Laurencin qui durera jusqu’en 1920. Il signe en 1913 son premier film d’auteur, Der Student von Prag [L’Étudiant de Prague], et initie Ernst Lubitsch, qu’il a rencontré dans la troupe de Max Reinhardt, au cinéma. Nouveau voyage en Amérique Latine.

1914-1918 : Toujours en voyage lorsque la Grande Guerre éclate, il se rend aux États-Unis, où il vivra jusqu’en 1920. Revirement subit du cosmopolitisme au nationalisme. Il publie à New York des Deutsche Kriegslieder [Chants de guerre allemands]. Sur invitation de l’ambassadeur allemand aux États-Unis, il participe activement à la propagande germanophile surtout par ses conférences. De 1914 à 1918 il lie connaissance avec le mage Aleister Crowley. Il voyage en Espagne et au Mexique et travaille pour les services secrets allemands (1915-1917). Vers la fin de l’année 1916, il fait la connaissance de Josephine Bumiller qui deviendra sa seconde épouse. Lorsque les États-Unis déclarent la guerre à l’Allemagne, Ewers, considéré comme un adversaire dangereux sur le sol américain, est arrêté. Détenu comme prisonnier de guerre au camp de Fort Oglethorpe, il tombe gravement malade et se fait hospitaliser à New York. L’écrivain britannique John Galsworthy entreprend des démarches pour qu’il retrouve une liberté surveillée et contre caution en août 1919. On lui interdit d’écrire et de publier aux États-Unis. La comédie musicale Das Mädchen von Alaska [La Fille d’Alaska] dont il a écrit le livret n’est pas représentée.

En son absence, la maison d’édition Georg Müller publie en 1916 le volume Der gekreuzigte Tannhäuser und andere Grotesken [Tannhäuser crucifié et autres grotesques], qui réunitGrotesken de 1910 et certaines autres nouvelles de 1901. Un autre volume intitulé Mein Begräbnis und andere seltsame Geschichten [Mes funérailles et autres histoires étranges], qui réunit un choix de nouvelles déjà parues, paraît en 1917 dans la collection « Galerie der Phantasten » [« Galerie des Visionnaires »] qu’Ewers a dirigée chez Georg Müller pour les trois premiers volumes. Les histoires d’Ewers y côtoient les Contes fantastiquesd’Hoffmann, « Le Corbeau » et un choix de nouvelles d’Edgar Allan Poe (sous le titreNebelmeer), Visions du crépuscule d’Oskar Panizza, Lemuria de Karl Hans Strobl et L’Autre côté d’Alfred Kubin.

1920 : À son retour en Allemagne en août 1920, son domicile berlinois est saccagé, son éditeur retient des droits importants qu’il refuse de lui verser et il se fait arrêter pour paiement défaillant de la pension alimentaire due à son ex-épouse Ilna. Il publie le roman Vampir, le dernier de la trilogie de Frank Braun, qui fait de la Première Guerre Mondiale une griserie sanguinaire.

1921 : Il épouse Josephine Bumiller, qui l’a suivi à son départ des États-Unis, et publie le recueil de nouvelles Nachtmahr [Cauchemar]. Il donne également une suite au récit inachevé de Friedrich Schiller Der Geisterseher [Le Visionnaire]. Walther Rathenau, sur le point de devenir ministre des Affaires Étrangères, sollicite sa collaboration et son soutien.

1922-1923 : Walther Rathenau est assassiné par des antisémites d’extrême-droite. Dans la misère de l’après-guerre, Ewers adopte des positions idéologiques extrémistes et adhère au parti populaire monarchiste. En 1923 (comme en 1926), il signe pourtant des pétitions contre les poursuites de l’homosexualité masculine. Georg Müller fait paraître le Hanns Heinz Ewers Brevier, une anthologie d’extraits de l’œuvre d’Ewers organisée en huit chapitres, ornée de neuf planches, et accompagnée d’une bibliographie exhaustive de l’œuvre parue. Cette preuve incontestable de gloire littéraire coïncide en fait avec un certain déclin de sa veine créatrice. Il publie en 1923-1924 Ameisen [Fourmis], un livre de vulgarisation scientifique.

1926-1928 : Décès de sa mère en 1926. Il résilie son contrat avec les éditions Georg Müller en 1927 en raison d’arriérés de ses droits d’auteur. Il signe un contrat avec Sieben Stäbe Verlag. À partir de 1928 il altère ses textes antérieurs en y supprimant des passages entiers et en faisant systématiquement la chasse aux mots étrangers. En 1928 paraît son roman Fundvogel, die Geschichte einer Wandlung [Fundvogel, histoire d’une métamorphose], qui reprend le vieux conte allemand de Fundevogel recueilli par les Grimm (n° 51) pour y inscrire l’histoire d’une mutation sexuelle. Il crée la société cinématographique Hanns Heinz Ewers Produktion. Il tombe malade et son mariage est en crise.

1929 : Sur fond de crise économique mondiale, son nouvel éditeur et sa société cinématographique connaissent des difficultés dues à des détournements de fonds. Il édite avec le sexologue Magnus Hirschfeld les trois volumes de Liebe im Orient[L’Amour en Orient] en réclamant plus d’art dans la technique amoureuse. Vers la fin de l’année, il entend mettre volontairement fin à ses jours et il rédige son testament.

1930-1933 : Il se sépare de sa femme en 1930. Au cours de recherches pour un nouveau roman, contacts avec les forces armées. Il signe un contrat avec les éditions Cotta en 1931 et publie le roman Reiter in deutscher Nacht [Cavaliers dans la nuit allemande] en prise sur l’histoire contemporaine (sur le mouvement paramilitaire des Corps Libres en relation avec l’occupation de la Rhénanie et le séparatisme rhénan). Il rejoint le parti national-socialiste où Hitler l’accueille en personne, mais il se trouve vite attaqué à la fois par divers membres du parti et par la gauche. En 1932 il publie le roman Horst Wessel, ein deutsches Schicksal [Horst Wessel, un destin allemand], histoire (retravaillée) du commandant S.A. homonyme, assassiné en 1930 dans des circonstances peu claires, et qu’Ewers connaissait personnellement. En accord avec Goebbels, participation décisive à la mise au pas du syndicat des écrivains allemands et, plus tard, de la section allemande du Pen-Club. Le 20 avril 1933, pour le 44e anniversaire de Hitler, diffusion de la pièce radiophonique Horst Wessel de Paul Beyer d’après le roman d’Ewers. Dix-neuf jours plus tard cependant, les œuvres d’Ewers sont victimes des bûchers de livres de mai 1933. Il tourne avec Ernst Hanfstaengl, un intime de Hitler, le film Horst Wessel, mais Goebbels l’interdit en octobre. Le roman sera à son tour interdit en 1934.

1934-1935 : Menacé de mort, Ewers doit se cacher et ses œuvres sont mises à l’index. À partir de 1935 il se détourne du national-socialisme et aide plusieurs de ses amis juifs.

1937-1938 : Voyage en France. Malade à compter de 1938, il envoie sept caisses de manuscrits, de dossiers et de lettres à la ville de Düsseldorf en vue de la création du Fonds Hanns Heinz Ewers (aujourd’hui collection élargie, en dépôt auprès de l’Institut Heinrich Heine à Düsseldorf).

1939-1943 : Il noue une dernière liaison avec Rita Grabowski, 27 ans, d’origine mi-juive, jusqu’en 1943, lorsqu’il l’aidera à fuir en Tchécoslovaquie. En 1940 levée partielle de l’interdiction de ses œuvres et en 1941, levée de l’interdiction d’écrire. Entre 1940 et 1943 il compose des satires (inédites) sur la période nazie. Contrat avec les éditions Zinnen. Il publie en 1943 le recueil de nouvelles Die schönsteen Hände der Welt [Les plus belles mains du monde] et une nouvelle édition d’Ameisen. Peu après, ces livres sont saisis et détruits par la Gestapo. Il meurt le 12 juin 1943 à Berlin. Le même jour, sa maison natale à Düsseldorf est détruite lors d’un bombardement. Il est incinéré le 18 juin.


Bibliographie

 

Note sur les nouvelles de ce volume

Les nouvelles allemandes ont pour la plupart paru dans la presse avant d’être recueillies en volume. Selon l’état actuel de la bibliographie de l’œuvre d’Ewers, l’ordre chronologique serait le suivant :
« Der gekreuzigte Tannhäuser », Das Magazin für Litteratur (Berlin), LXX, n° 18, 4 mai 1901, pp. 424-427. Recueilli dans Der gekreuzigte Tannhäuser, Berlin, Carl Messer, 1901.
« Warum Arno Falk sich verlobte », paru dans Hochnotpeinliche Geschichten, Leipzig, Seemann, 1902.
« Die Petition », Jugend (München), II, n° 35, 1904, pp. 708-711. Recueilli dansGrotesken, München, Georg Müller, 1910.
« Momentbilder von fremden Schaubühnen : […] Bibelbilli », Die Schaubühne (Berlin), III, n° 1, 1907, pp. 126-129 [deux autres textes, « Weiber in der Arena » et « Hahnenkampf » y ont paru sous ce même titre]. Recueilli dans Grotesken, München, Georg Müller, 1910.
« Die Kurve », Das Blaubuch (Berlin), 1908, pp. 171-176. Recueilli dans Grotesken, München, Georg Müller, 1910.
« Mein Begräbnis », Zeitgeist, supplément de Berliner Tageblatt, 11 avril 1910. Recueilli dans Grotesken, München, Georg Müller, 1910.
« Anthropoovaropartus », paru dans Grotesken, München, Georg Müller, 1910.
« Abenteuer in Hamburg », paru dans Grotesken, München, Georg Müller, 1910.

Toutes ces nouvelles ont paru dans Der gekreuzigte Tannhäuser und andere Grotesken, München, Georg Müller, 1916. C’est sur ce texte que se fondent les présentes traductions.

Des huit traductions de ce volume, une seule a déjà paru en français, « Tannhäuser crucifié » traduit par Liliane [Évanghélia] Stead et Antje Vöge-Dyson, Les Cahiers du Schibboleth (Bègles), n° 13, 1991, pp. 5-10.

Les traductrices remercient Éric Dussert, Jean-François Fourcade, Jacques Goursaud, Sophie Jeddi, Gernot Krämer, Inès Horchani-Idir, ainsi que Mala et Theo Vöge, pour leur lecture, leur soutien, et leur aide dans divers points à éclaircir.

Œuvres de Hanns Heinz Ewers publiées en français (depuis 1969)

L’Araignée et autres contes fantastiques, Verviers, Gérard et Cie, « Bibliothèque Marabout », 1969.
Dans l’épouvante (Das Grauen), histoires extraordinaires, Paris, Christian Bourgois, 1970.
Mandragore, Paris, Christian Bourgois, 1970.
L’Apprenti sorcier, Paris, Christian Bourgois, 1970.
Vampir, Lausanne, L’Âge d’homme, 1989.
Les Indiens bleus, in Dossier Hanns Heinz Ewers, s.l., Icare/Les Presses d’Ananké, 1989.
La Suprême Trahison et onze autres récits macabres, [Amiens], Encrage, 1993.

Bibliographie sélective sur Hanns Heinz Ewers

Bozzetto, Roger, « Carnaval à Cadix. L’Objet animé fantastique chez H. H. Ewers »,Les Cahiers du CERLI, n° 10, janvier 1985, pp. 61-65.
Brandenburg, Ulrike, Hanns Heinz Ewers (1871-1943). Von der Jahrhundertwende zum Dritten Reich : Erzählungen, Dramen, Romane 1903-1932. Von der Genese des Arioheros aus der Retorte : die Gestaltwerdung einer ‘deut-schen Reichsutopie’, Frankfurt am Main – Berlin – Bern [etc.], Peter Lang, 2003.
Buard, Jean-Luc, Dossier Hanns Heinz Ewers, s.l., Icare/Les Presses d’Ananké, 1989.
Buard, Jean-Luc, Xavier Legrand-Ferronière et Elisabeth Willenz, « Bibliographies », inHanns Heinz Ewers, La Suprême Trahison et onze autres récits macabres, [Amiens], Encrage, 1993, pp. 235-254.
Diederichs, Helmut H., Der Student von Prag. Einführung und Protokoll, Original-Exposé : Hanns Heinz Ewers, Fotos aus der Kopie : Gerhard Ullmann, Herausgegeber der Focus-Film-Texte : Robert Fischer, s.l. [Stuttgart], Focus, Verlagsgemeinschaft Robert Fischer, Rainer Kress, Uwe Wiedleroither, 1985.
Juin, Hubert, « Mandragore et Cie », Les Lettres françaises, 29 juillet 1970, pp. 7-8 ; repris comme préface dans Mandragore, traduit de l’allemand par François Truchaud, Christian Bourgois, réimpr. 1988, pp. 17-22.
Keiner, Reinhold, Hanns Heinz Ewers und der phantas-tische Film, Hildesheim – Zürich – New York, Georg Olms Verlag, 1988.
Kugel, Wilfried, Der Unverantwortliche : das Leben des Hanns Heinz Ewers [L’Irresponsable : la vie de Hanns Heinz Ewers], [Düsseldorf], Grupello Verlag, 1992.
Palacio, Jean de, Pierrot fin-de-siècle ou les métamorphoses d’un masque, Paris, Librairie Séguier, 1990, pp. 200-203.
Pollet, Jean-Jacques, Essai sur la littérature fantastique allemande du début du XXe siècle (1900-1930), thèse de Doctorat d’État dirigée par M. B. Gorceix, Lille, ANRT, 1986.
Pollet, Jean-Jacques, Introduction à la nouvelle fantastique allemande, Paris, Nathan, 1997.
Ponnau, Gwenhaël, La Folie dans la littérature fantastique [CNRS éditions, 1987], nouvelle édition, Paris, Presses Universitaires de France, « Écriture », 1997, pp. 81, 165, 169, 259, 283-288, 319, 320.
Ray, Jean, « Le culte de la peur : “Dans l’épouvante” de Hanns Heins [sic] Ewers »[Journal de Gand, 28 juillet 1922], in Cahier de l’Herne : Jean Ray, dirigé par François Truchaud et Jacques Van Herp, n° 38, 1980, pp. 392-394.
Richard, Lionel, Cabaret, Cabarets, Origines et décadence, Paris, Plon, 1991, pp. 148-156 et 163-169.
Richard, Lionel, Nazisme et littérature, Paris, François Maspero, 1971, pp. 71 et 163-165 ; Le Nazisme et la culture, ibid., 1978, pp. 127 et 250-254.
Sennewald, Michael, Hanns Heinz Ewers : Phantastik und Jugendstil, Meisenheim am Glan, Verlag Anton Hein, 1973.

Lien

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