Eugène Dabit aux éditions Sillage :
1898 : Le 21 septembre, à Mers-les-Bains (Somme), naît Eugène Dabit, issu d’une famille d’ouvriers. Il grandit à Paris.
1911 : Bon élève, il obtient son certificat d’études primaires et devient apprenti ferronnier d’art l’année suivante.
1914 : Son père étant envoyé au front, Eugène Dabit doit subvenir aux besoins financiers de sa famille et travaille dans le métro parisien, sur le réseau Nord-Sud.
1916 : Dabit, engagé volontaire dans l’artillerie, part sur le front. Il fait une tentative de suicide lors d’une permission, après quoi il opère comme radio-télégraphiste dans le secteur du Chemin des Dames.
1919 : Démobilisé, il se lance dans une carrière de peintre et entre l’année suivante à l’Académie Biloul, où il se lie avec Christian Caillard, neveu d’Henri Barbusse.
1922 : Il se lance avec Christian Caillard dans une affaire de soie peinte. Grâce à l’intervention de la galeriste Irène Champigny, compagne de Caillard, l’entreprise est un succès. Les deux amis gagnent ainsi une petite fortune.
1923 : Étudiant à l’Académie de la Grande Chaumière, dont Giacometti est aussi l’élève, il rencontre Béatrice Appia et Maurice Loutreuil. Tous trois fondent, en compagnie de Christian Caillard, le Groupe du Pré-Saint-Gervais. Dabit aide ses parents à acheter l’Hôtel du Nord, quai de Jemmapes, à Paris.
1924 : Mariage avec Béatrice Appia. Le couple s’installe l’année suivante dans un atelier, à Belleville.
1926 : Abandonnant la peinture pour la littérature, il commence l’écriture de Petit-Louis.
1927 : Rencontre avec André Gide. Dabit racontera cette entrevue dans L’Aventure de Pierre Sermondade.
1928 : En janvier, Dabit rencontre Roger Martin du Gard qui deviendra son maître en écriture. Voyage au Maroc. Il se lie avec Véra Braun, artiste-peintre d’origine hongroise.
1929 : Publication de L’Hôtel du Nord, son premier roman, dans lequel il décrit la vie dans l’établissement de ses parents. Cette publication lui procure une célébrité immédiate.
1930 : Publication de Petit-Louis.
1931 : Dabit reçoit pour L’Hôtel du Nord le premier « Prix du roman populiste », d’une valeur de cinq mille francs. Il publie Villa Oasis ou les faux bourgeois.
1932 : L’auteur obtient une bourse de 20 000 francs de la part de la Fondation américaine Blumenthal pour la pensée et l’art français. Il devient membre de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires dès sa création et y rencontre de nombreux auteurs.
1933 : Faubourgs de Paris. En avril, il rencontre Céline, avec qui il se lie et qui lui dédiera son Bagatelles pour un massacre en 1938.
1934 : Un mort tout neuf. L ’Île. Le début des années 1930 est une période très féconde pour l’auteur qui, parallèlement, collabore à L’Humanité, à Marianne et aux Nouvelles littéraires.
1935 : La Zone verte. En juin, il participe au Congrès international des écrivains pour la défense de la culture, à Paris.
1936 : Trains de vie, recueil de nouvelles publiées dans divers périodiques, paraît par l’entremise de Paul Morand. Eugène Dabit, qui accompagne Gide en U.R.S.S. avec Jef Last, Louis Guilloux, Jacques Schiffrin et Pierre Herbart, contracte la scarlatine pendant le voyage et meurt à Sébastopol le 21 août. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Gide lui dédiera son Retour de l’U.R.S.S.
1937-1939 : Publication posthume des Maîtres de la peinture espagnole, du Mal de vivre et de son Journal intime.
L’Hôtel du Nord, Paris, Robert Denoël, 1929.
Petit-Louis, Paris, Gallimard, 1930.
Villa Oasis ou les Faux Bourgeois, Paris, Gallimard, 1932.
Faubourgs de Paris, Paris, Gallimard, 1933.
L’Île, Paris, Gallimard, 1934.
Un mort tout neuf, Paris, Gallimard, 1934.
La Zone verte, Paris, Gallimard, 1935.
Train de vies, Paris, Gallimard, 1936.
Les Maîtres de la peinture espagnole, Paris, Gallimard, 1937.
Journal intime : 1928-1936, Paris, Gallimard, 1939 (rééd. 1989).
Le Mal de vivre, Paris, Gallimard, 1939.
Au pont tournant, Union Bibliophile de France, 1946.
Ville lumière, Paris, Le Dilettante, 1987.
Yvonne, Paris, Bernard Pascuito, 2008.
L’Aventure de Pierre Sermondade, Finitude, 2009.
Correspondance
Correspondance avec Roger Martin du Gard, Paris, Éditions du C.N.R.S., 1986.
Études critiques
Baurens, Maryvonne, Eugène Dabit, dimension et actualité d’un témoignage, Rome, Università degli studi di Macerata, 1986.
Collectif, Hommage à Eugène Dabit, par Marcel Arland, Claude Aveline, Marc Bernard, Jean Blanzat, André Chamson, Léopold Chauveau, Georges Friedmann, André Gide, Jean Giono, Jean Guéhenno, Max Jacob, Marcel Jouhandeau, Frans Masereel, André Maurois, Brice Parain, André Thérive, Maurice Vlaminck, Paris, Gallimard, 1939.
Collectif, « Eugène Dabit. L’Empreinte du temps », Jungle, n° 12, Bègles, Castor astral, 1989.
Galtier, Brigitte, L’Écrit des jours : lire les journaux personnels : Eugène Dabit, Alice James, Sandor Ferenczi, Paris, Honoré Champion, 1997.
Le Sidaner, Louis, Eugène Dabit, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Critique, 1938.
Robert, Pierre-Edmond, D’un « Hôtel du Nord » l’autre : Eugène Dabit, 1898-1936, Paris, Bibliothèque de littérature française contemporaine de l’Université Paris VII, 1987.
Robert, Pierre-Edmond, Eugène Dabit, peintre, romancier et témoin (1898-1936): thèmes, techniques et références romanesques françaises et étrangères, thèse de doctorat d’État ès lettres, dir. Pierre Brunel, Paris IV, 1984.
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