Gérard de Nerval aux éditions Sillage :
Gérard Labrunie naît en 1808 à Paris. Après la mort de sa mère, il est élevé à Mortefontaine, dans l’Oise, par son grand-oncle Antoine Boucher. Le jeune garçon rencontre Théophile Gautier au Lycée Charlemagne à Paris. Sa traduction de Faust, publiée en 1827, suscite l’enthousiasme de Goethe lui-même. Commence alors la vie de bohème ; le poète se lie au cercle des jeunes romantiques qui soutiennent Victor Hugo dans la bataille d’Hernani.
Après un voyage en Italie entrepris en 1834, Nerval fonde une revue pour l’actrice Jenny Colon, Le Monde dramatique, qui le ruinera en un an. Tout en publiant romans et drames (dont Léo Burckart, représenté pour la première fois en 1839), il vit tant bien que mal de son métier de journaliste.
Sa première crise nerveuse survient en 1841. Il effectue un séjour à la clinique du docteur Blanche. Il passe toute l’année 1843 en Orient et effectue divers voyages les années qui suivent. En 1848, il traduit pour la Revue des Deux Mondes des poèmes de Heine, avec qui il se lie. Il séjourne à nouveau chez le docteur Blanche après la publication du Voyage en Orient en 1851.
Les quatre dernières années de sa vie, marquées par la maladie et la misère, seront pourtant une intense période d’écriture et de publications. En 1852, Nerval publie Les Illuminés. En 1853 il fait notamment paraître Sylvie ; il achève Les Filles du feu et Les Chimères. Menant une vie errante, il écrit Aurélia. Le 26 janvier 1855, Nerval est retrouvé pendu rue de la Vieille-Lanterne.