Nathaniel Hawthorne

Nathaniel Hawthorne aux éditions Sillage :

hawthorneNathaniel Hawthorne naît le 4 juillet 1804 à Salem dans le Massachusetts. Il est le fils d’un capitaine de la marine marchande, et le descendant d’une famille de juges puritains impliqués dans des persécutions de Quakers et dans le procès des sorcières de Salem. Orphelin de père à quatre ans, il est élevé par sa mère, loin du monde, dans une maison qu’il s’imagine hantée.

En 1821, il entre au Bowdoin College de Brunswick, dans le Maine, où il se lie d’amitié avec Franklin Pierce, qui sera élu en 1853 quatorzième président des États-Unis. Quatre ans plus tard, il retourne à Salem avec la résolution de devenir écrivain. Il passera là une dizaine d’années dans l’isolement, nourri de vastes lectures. Il publie en 1828 un premier roman, qu’il reniera, et un premier conte en 1830. Jusqu’en 1837, il en écrit plus de soixante-dix, dans lesquels, le premier, il utilise l’histoire de son continent comme matériau littéraire, situant la plupart de ses récits dans les colonies puritaines des XVIIe et XVIIIe siècles.

Il sort de sa retraite en 1836 pour occuper un poste de rédacteur en chef dans un journal à Boston. L’année suivante voit la publication de son premier recueil de contes, les Twice-Told Tales. Il fréquente le cercle de la famille Peabody, proche des transcendantalistes.

En 1839, Hawthorne devient inspecteur des douanes à Boston, emploi dont il démissionne le 1er janvier 1841 pour se consacrer à l’écriture. Il s’installe alors dans une communauté d’inspiration fouriériste, mais, déçu, la quitte après six mois. En 1842, il épouse Sophia Peabody, et le couple s’installe dans le Old Manse (« Vieux presbytère ») de Concord, Massachusetts, propriété qu’il loue à la famille de Ralph Waldo Emerson. Jusqu’en 1845, Hawthorne écrit une vingtaine de nouveaux contes, qui seront recueillis en 1846 dans Mosses from an Old Manse.

Sa fille Una naît en 1844, et les Hawthorne retournent à Salem, où l’écrivain a obtenu un poste aux douanes. Il perd son emploi après le changement de majorité électorale de 1849. La même année voit la naissance de son fils Julian et le décès de sa mère. Hawthorne commence alors la rédaction de la Lettre écarlate, qui sort l’année suivante et installe sa famille à Lenox, dans le Massachusetts. Il se lie avec Herman Melville qui, dans un article élogieux, le salue comme un nouveau Messie.

Après La Lettre écarlate, Hawthorne publie The Snow Image and Other Twice-Told Tales, le recueil de ses derniers contes – à l’exception de textes destinés à la jeunesse – et se consacre à des romans : La Maison aux sept pignons (1851) et Valjoie (1852). En 1851 naît Rose, son dernier enfant.

En 1853, suite à l’élection de Franklin Pierce à la présidence des États-Unis, Hawthorne obtient un poste de consul à Liverpool, qu’il occupera quatre ans, sans écrire. De 1857 à 1859, il voyage en Italie et en France, puis revient en Amérique pour rédiger Le Faune de marbre, qui paraît en 1860. Il publie en 1863 son dernier ouvrage, Our Old Home, récit de son séjour en Angleterre.

Il meurt le 19 mai 1864 à Plymouth, New Hampshire, lors d’un séjour qu’il y effectuait en compagnie de Franklin Pierce.


Note de l’auteur (septembre 1860)

Il y a quelque temps, une revue anglaise m’a accusé d’avoir plagié, dans cette intrigue, un chapitre d’un roman d’Alexandre Dumas [Joseph Balsamo]. Assurément, l’un de nous deux a plagié l’autre ; mais comme mon histoire a été écrite voilà plus de vingt ans, et que ce roman a été publié à une date bien plus récente, je me plais à penser que M. Dumas m’a fait l’honneur de s’approprier l’une des idées fantasques de ma jeunesse. Bien sûr, il en est tout à fait libre. Ce n’est d’ailleurs pas l’unique occasion, et de loin, où l’on a vu le grand romancier français exercer le privilège des plus éminents génies en confisquant la propriété intellectuelle d’auteurs moins célèbres, la détournant à son usage et profit.